Perpignan cĂ©lĂšbre jeudi le demi-siĂšcle du "voyage triomphal" du peintre Salvador Dali, performance dĂ©lirante au cours de laquelle le maĂźtre surrĂ©aliste a sacrĂ© la gare de la ville comme Ă©tant le "centre du monde" devant des milliers de personnes. Le 27 aoĂ»t 1965, c'est en tenue de "Grand Amiral", moustache patinĂ©e et canne en main, que le peintre catalan a fait Ćuvre de "rĂ©surrection" dans la petite ville proche de CĂ©ret avant de rejoindre Perpignan et de traverser la ville en calĂšche. AccompagnĂ© de sa femme Gala, qu'il a pour l'occasion Ă nouveau demandĂ©e en mariage, l'artiste provocateur avait un jeune ocelot sur les genoux et des lunettes de mouche sur les yeux, selon des photos d'Ă©poque. Lors de cet Ă©pisode, Dali proclama publiquement son amour pour la gare, un modeste bĂątiment oĂč il avait Ă©prouvĂ© selon ses Ă©crits une "vĂ©ritable Ă©jaculation mentale" en septembre 1963, atteignant une "extase cosmogonique" qui lui fit voir "la constitution de l'univers". S'il ne reste plus grand chose de ce happening exubĂ©rant et exhibitionniste dans les rues de cette ville des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, la mairie et une poignĂ©e de "daliniens" entendent cĂ©lĂ©brer cet anniversaire jeudi avec une sĂ©rie d'Ă©vĂšnements. "La cocotte du centre du monde commence Ă mijoter" dĂšs les annĂ©es 1950, raconte Lluis Colet, volubile prĂ©sident de "l'Association des amis du centre du monde", qui dĂ©tient toujours le record du "discours le plus long du monde" 124 heures prononcĂ© en gare de Perpignan. Revenu des Ătats-Unis en 1948, en pleine Ă©poque franquiste, Dali partage sa vie avec Gala Ă Port Lligat prĂšs de CadaquĂšs, en Espagne. Mais c'est par Perpignan qu'il fait transiter ses Ćuvres avant de les expĂ©dier Ă travers le monde. "Il y a le cĂŽtĂ© matĂ©rialiste, car avec ses Ćuvres, c'est une fortune qui s'en va Ă la conquĂȘte de l'Europe", estime M. Colet. Il rappelle que le thĂ©oricien surrĂ©aliste AndrĂ© Breton avait affublĂ© Dali du surnom de "Avida dollars". En 1939, Dali a d'ailleurs Ă©tĂ© exclu du mouvement surrĂ©aliste, Breton lui reprochant notamment son goĂ»t de l'argent et son ambiguĂŻtĂ© politique. "Mais il y a aussi le cĂŽtĂ© mystique de Dali, que l'on dĂ©couvre dans les annĂ©es 50", poursuit M. Colet, ainsi que son attachement Ă ce "morceau de Catalogne" en terre française. A travers sa mĂ©thode de "paranoĂŻa critique", Dali Ă©laborera tout un tissu de symboles Ă partir de rĂ©fĂ©rences historiques et scientifiques autour de ce lieu. Il peindra alors un tableau monumental, "La gare de Perpignan" ou "Pop, op, yes-yes, pompier", aujourd'hui exposĂ© au musĂ©e Ludwig Ă Cologne, en Allemagne. "Le voyage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă l'initiative du maire de CĂ©ret, Michel SagĂ©loly, car il voulait faire venir Dali, aprĂšs Pablo Picasso et Antoni TapiĂšs" dans sa commune, rappelle Jean Casagran, commissaire de plusieurs expositions de photographies de Dali. M. TapiĂšs ajoute en souriant que le "monarque" avait Ă©tĂ© reçu "d'une façon extraordinaire" par les Perpignannais. Un demi-siĂšcle plus tard, jeudi, aura lieu la "pose du chou sacrĂ©" Ă 16H21. C'est l'heure exacte de l'arrivĂ©e du train de Dali. Un "totem" offert par le musĂ©e Dali de FiguĂšres sera ensuite inaugurĂ©. Les discours dĂ©lirants du peintre seront diffusĂ©s dans le hall et quelque 150 artistes et techniciens mettront ensuite en branle une parade Ă travers la ville, dominĂ©e par deux gĂ©ants Ă l'effigie de Dali et de Gala. Le cortĂšge passera notamment prĂšs de la bijouterie Ducommun, qui avait offert une "bague-mouche" Ă Gala. Un artiste perpignannais, Xavier Vilamajo, s'est lancĂ© dans la crĂ©ation d'un portrait Ă©phĂ©mĂšre de Dali sur le parvis de la gare avec bouteilles de vin il vise, lui aussi, un record mondial.
PourSalvador Dali, la gare de Perpignan Ă©tait le centre du monde. Sâil avait Ă©tĂ© prĂ©sent lundi dans la Vienne, peut-ĂȘtre le regrettĂ© peintre Ă moustaches se serait-il
Perpignan cĂ©lĂšbre jeudi le demi-siĂšcle du "voyage triomphal" du peintre Salvador Dali, performance dĂ©lirante au cours de laquelle le maĂźtre surrĂ©aliste a sacrĂ© la gare de la ville comme Ă©tant le "centre du monde" devant des milliers de 27 aoĂ»t 1965, c'est en tenue de "Grand Amiral", moustache patinĂ©e et canne en main, que le peintre catalan a fait oeuvre de "rĂ©surrection" dans la petite ville proche de CĂ©ret avant de rejoindre Perpignan et de traverser la ville en calĂšche. AccompagnĂ© de sa femme Gala, qu'il a pour l'occasion Ă nouveau demandĂ©e en mariage, l'artiste provocateur avait un jeune ocelot sur les genoux et des lunettes de mouche sur les yeux, selon des photos d' de cet Ă©pisode, Dali proclama publiquement son amour pour la gare, un modeste bĂątiment oĂč il avait Ă©prouvĂ© selon ses Ă©crits une "vĂ©ritable Ă©jaculation mentale" en septembre 1963, atteignant une "extase cosmogonique" qui lui fit voir "la constitution de l'univers".S'il ne reste plus grand chose de ce happening exubĂ©rant et exhibitionniste dans les rues de cette ville des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, la mairie et une poignĂ©e de "daliniens" entendent cĂ©lĂ©brer cet anniversaire jeudi avec une sĂ©rie d'Ă©vĂšnements."La cocotte du centre du monde commence Ă mijoter" dĂšs les annĂ©es 1950, raconte Lluis Colet, volubile prĂ©sident de "l'Association des amis du centre du monde", qui dĂ©tient toujours le record du "discours le plus long du monde" 124 heures prononcĂ© en gare de des Ătats-Unis en 1948, en pleine Ă©poque franquiste, Dali partage sa vie avec Gala Ă Port Llegat prĂšs de CadaquĂšs, en Espagne. Mais c'est par Perpignan qu'il fait transiter ses oeuvres avant de les expĂ©dier Ă travers le Parade Ă travers la ville -"Il y a le cĂŽtĂ© matĂ©rialiste, car avec ses oeuvres, c'est une fortune qui s'en va Ă la conquĂȘte de l'Europe", estime M. Colet. Il rappelle que le thĂ©oricien surrĂ©aliste AndrĂ© Breton avait affublĂ© Dali du surnom "Avida dollars".En 1939, Dali a d'ailleurs Ă©tĂ© exclu du mouvement surrĂ©aliste, Breton lui reprochant notamment son goĂ»t de l'argent et son ambiguĂŻtĂ© politique."Mais il y a aussi le cĂŽtĂ© mystique de Dali, que l'on dĂ©couvre dans les annĂ©es 50", poursuit M. Colet, ainsi que son attachement Ă ce "morceau de Catalogne" en terre travers sa mĂ©thode de "paranoĂŻa critique", Dali Ă©laborera tout un tissu de symboles Ă partir de rĂ©fĂ©rences historiques et scientifiques autour de ce lieu. Il peindra alors un tableau monumental, "La gare de Perpignan" ou "Pop, op, yes-yes, pompier", aujourd'hui exposĂ© au musĂ©e Ludwig Ă Cologne, en Allemagne."Le voyage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă l'initiative du maire de CĂ©ret, Michel SagĂ©loly, car il voulait faire venir Dali, aprĂšs Pablo Picasso et Antoni TapiĂšs" dans sa commune, rappelle Jean Casagran, commissaire de plusieurs expositions de photographies de Dali. M. TapiĂšs ajoute en souriant que le "monarque" avait Ă©tĂ© reçu "d'une façon extraordinaire" par les demi-siĂšcle plus tard, jeudi, aura lieu la "pose du chou sacrĂ©" Ă 16H21. C'est l'heure exacte de l'arrivĂ©e du train de "totem" offert par le musĂ©e Dali de FiguĂšres sera ensuite inaugurĂ©. Les discours dĂ©lirants du peintre seront diffusĂ©s dans le hall et quelque 150 artistes et techniciens mettront ensuite en branle une parade Ă travers la ville, dominĂ©e par deux deux gĂ©ants Ă l'effigie de Dali et de cortĂšge passera notamment prĂšs de la bijouterie Ducommun, qui avait offert une "bague-mouche" Ă artiste perpignanais, Xavier Vilamajo, s'est lancĂ© dans la crĂ©ation d'un portrait Ă©phĂ©mĂšre de Dali sur le parvis de la gare avec bouteilles de vin il vise, lui aussi, un record 094324 - Perpignan AFP - Par Anne LEC'HVIEN - © 2015 AFP
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14 dĂ©cembre 2010 2 14 /12 /dĂ©cembre /2010 1058 La gare de Perpignan, point de dĂ©part de notre voyage de 44 kms sur la nouvelle Ligne Ă Grande Vitesse Ă destination de Figueres, est le Centre du Monde depuis que Salvador Dali y a eu une vision exacte de la constitution de l'univers. Sa 'visite officielle' du mois d'aoĂ»t 1965, avec son arrivĂ©e en wagon Ă bestiaux, lors d'un jour mĂ©morable oĂč, suivi de sa cour, d'une cobla et de Gala, il s'est rendu dans la propriĂ©tĂ© de Firmin Bauby, artiste et ami des arts, en a fait un lieu Ă nul autre pareil et cĂ©lĂšbre dans le monde entier. La place devant la gare a Ă©tĂ© baptisĂ©e place Salavador Dali; c'Ă©tait la moindre des choses quand on sait que le MaĂźtre a immortalisĂ© ce chef d'oeuvre de l'art industriel dans un tableau exposĂ© Ă Cologne. La municipalitĂ© pensait construire la gare TGV Ă l'extĂ©rieur de la ville, loin du centre. Mais par la suite, elle a fait le pari d'agrandir la gare actuelle et d' amĂ©nager un centre commercial, des hĂŽtels et des bureaux, dans un complexe appelĂ© "El Centre del Mon". Le train est arrivĂ© pour la premiĂšre fois au centre ville de Perpignan en 1859; la gare Ă©tait alors en bois. La premiĂšre gare en dur a Ă©tĂ© construite quelques annĂ©es plus tard. TrĂšs vite, un monde de la gare va naĂźtre avec l'afflux des voyageurs. Les pouvoirs publics vont devoir surveiller et contrĂŽler les mouvements autour et dans la gare et multiplier les rĂšglements. La gare attire publicitaires et marchands. Un bazar ouvre dans la gare de Perpignan en 1832. C'est un lieu oĂč on trouve des objets usuels, des articles de voyage et de toilette, bref tout ce que le voyageur a oubliĂ© pour effectuer son pĂ©riple. La concession de ces bazars est soumise Ă des rĂšgles strictes comme "Toutes les marchandises prĂ©sentĂ©es Ă la vente devront ĂȘtre de premiĂšre qualitĂ© et ne jamais ĂȘtre vendues plus de 15% au-dessus du prix de fabrique." La cour de la gare est elle aussi soumise Ă une rĂšglementation stricte "La mendicitĂ© et toute sollicitude importune pour l'indication d'hĂŽtels, pour le transport des bagages, pour offres de service... sont interdites dans les cours des gares et stations et en gĂ©nĂ©ral dans toute les dĂ©pendances du chemin de fer. Ceux qui troublent l'ordre par des cris, des injures, des rixes ou par des attroupements gĂȘnant la circulation seront poursuivis conformĂ©ment aux lois." La gare de Perpignan a vu passer des voyageurs cĂ©lĂšbres et inconnus. Matisse et Derain y sont passĂ©s en 1905, en route pour Collioure, et dans des circonstances moins radieuses, des soldats en sont partis pour le front en 1914 puis en 1939. En 1959, AndrĂ© Hunebelle et son Ă©quipe arrivent Ă la gare de Perpignan pour tourner dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales un film, avec Jean Marais et Bourvil, qui fera date dans l'histoire du cinĂ©ma "Le Bossu". "La gare Ă©tait celle d'une ville du Midi de moyenne importance, construite en briques roses sur lesquelles se dĂ©tachait l'appareil de pierre des portes d'accĂšs aux quais, de la salle d'attente, du buffet et des bureaux." Claude Simon, L'Acacia. "Sous la grosse horloge, un horaire indique les correspondances pour Prades, Saint-Paul-de-Fenouillet, ArgelĂšs, Banyuls, CerbĂšre, Port Bou. Il porte aussi la date 26 mai 1943." Armand Lanoux, Le Berger des Abeilles. Aujourd'hui, c'est une gare d'oĂč partent des trains pour Montpellier, Paris, Villefranche-de-Conflent, Bourg-Madame, et bientĂŽt, ce dimanche 19 dĂ©cembre 2010, pour Figueres par la voie rapide qui sera prolongĂ©e vers Barcelone en 2012. Published by
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