đł Montagne Entre Mer Noire Et Mer Caspienne
LeCaucase, Caucasus, forme un grand systÚme de montagnes qui sépare l'Europe de l'Asie, et qui s'étend entre la mer Noire et la mer Caspienne, au Nord du Kour et du Rioni.Cette région fut connue dÚs la plus haute antiquité; il joue un rÎle important dans la mythologie des Grecs; c'est sur ses cimes que ces derniers plaçaient le supplice de Prométhée.
Carte physique du Caucase Le Caucase est une chaĂźne de montagnes situĂ©e entre la mer Noire et la mer Caspienne. Celle-ci s'Ă©tend sur 1 200 km de long. Son point culminant est l'Elbrouz 5 642 m. Les gĂ©ographes gĂ©orgiens et armĂ©niens le considĂšrent comme une montagne d'Europe. Cette rĂ©gion rassemble des populations d'origines diverses, ayant des langues, des coutumes, des religions diffĂ©rentes. Elle est divisĂ©e en un grand nombre de rĂ©publiques indĂ©pendantes ou rattachĂ©es Ă la FĂ©dĂ©ration de Russie. Le savais-tu ? Ne pas confondre ! Il ne faut pas confondre Le mot caucasien dans la langue française avec le mot anglais Caucasian qui permet de diffĂ©rencier en AmĂ©rique du Nord les Blancs d'origine purement europĂ©enne de ceux d'origine hispanique. Le mont Elbrouz, sommet du Caucase, et l'Elbourz ou Alborz, massif montagneux qui domine TĂ©hĂ©ran, capitale de l'Iran. L'Elbrouz dans le Caucase russe, point culminant d'Europe. Sommaire 1 Pays du Caucase Caucase du Nord ou Ciscaucasie Caucase du Sud ou Transcaucasie 2 Langues du Caucase Groupe indo-europĂ©en Groupe caucasien Groupe turc Groupe mongol Carte politique du Caucase Pays du Caucase[modifier modifier le wikicode] Caucase du Nord ou Ciscaucasie[modifier modifier le wikicode] Cette rĂ©gion fait partie de la FĂ©dĂ©ration de Russie. Elle comprend les rĂ©publiques de KaratchaĂŻĂ©vo-Tcherkessie ; Kabardino-Balkarie ; OssĂ©tie du Nord ; Ingouchie ; TchĂ©tchĂ©nie ; Daguestan. Administrativement, la Ciscaucasie inclut aussi la RĂ©publique d'AdyguĂ©e, le krai de Stavropol et le krai de Krasnodar. Caucase du Sud ou Transcaucasie[modifier modifier le wikicode] Cette rĂ©gion est divisĂ©e en rĂ©publiques indĂ©pendantes la GĂ©orgie, qui doit faire face au sĂ©paratisme en Abkhazie, OssĂ©tie du Sud et Adjarie ; l'ArmĂ©nie ; l'AzerbaĂŻdjan. Elle comprend aussi la rĂ©gion de Kars, en Turquie. Carte des groupes ethniques et linguistiques du Caucase Langues du Caucase[modifier modifier le wikicode] Groupe indo-europĂ©en[modifier modifier le wikicode] Russe, armĂ©nien, ossĂšte. Groupe caucasien[modifier modifier le wikicode] GĂ©orgien, abkhaze, tchĂ©tchĂšne, ingouche. Groupe turc[modifier modifier le wikicode] AzĂ©ri Groupe mongol[modifier modifier le wikicode] Kalmouk 42°15âČ40âłN 44°07âČ16âłE /
Lataille de lâesturgeon Ă©toilĂ© (acipenser stellatus), un autre poisson que lâon trouve dans la mer Caspienne, est infĂ©rieure Ă celle du bĂ©luga et de lâesturgeon commun. Les plus grands dâentre eux atteignent une longueur allant de 190 Ă 215 cm, et un poids de 40 Ă 50 kg (parfois 60 kg ou plus pour les plus gros spĂ©cimens).
LA MĂDITERRANĂE CASPIENNE ET LE CANAL DES STEPPES I. Kaspische Studien Etudes sur la Mer-Caspienne, par M. de Baer ; 1854-1860, Saint-PĂ©tersbourg. â II. Die Verbindung des Kaspischen mit dem Scwvarzen Meere la Jonction de la Mer-Caspienne et de la Mer-Noire, par M. de BergstrĂŠsser, dans les Mittheilungen de Petermann, Gotha 1859. Câest un fait dĂ©sormais incontestĂ© quâune grande mer sâĂ©tendait autrefois du Pont-Euxin Ă lâOcĂ©an-Glacial la Caspienne, la mer dâAral, les innombrables lacs parsemĂ©s dans les plaines dâAstrakhan et de la Tartarie, sont des restes de cette antique MĂ©diterranĂ©e dâAsie, non moins grande que notre MĂ©diterranĂ©e europĂ©enne. Les traces diverses laissĂ©es sur le sol pendant les pĂ©riodes gĂ©ologiques rĂ©centes, les amas de coquillages, les bancs de sel Ă©pars au milieu des steppes, ne permettent pas de mettre en doute le long sĂ©jour des eaux marines dans ces plaines, aujourdâhui dessĂ©chĂ©es, et lâon peut mĂȘme reconnaĂźtre en grande partie la ligne des falaises que venaient battre autrefois les eaux de lâocĂ©an disparu. Il nâest pas Ă©tonnant que dans une contrĂ©e oĂč chaque rocher, chaque dune, chaque grain de sable est un Ă©loquent tĂ©moin des anciens jours, les populations aient inventĂ© ou conservĂ© la tradition de la mer immense qui sĂ©parait les continens de lâEurope et de lâAsie. Dâailleurs lâhomme a peut-ĂȘtre assistĂ© au dessĂšchement graduel de cette mer ; il a peut-ĂȘtre vu le Pont-Euxin sâĂ©loigner de la Caspienne, la Caspienne abandonner dans la plaine son ancien golfe de lâAral, et des lacs considĂ©rables sâĂ©vaporer au soleil ou se changer en masses de sel gemme. Nous ignorons si le volume des eaux diminue encore de nos jours dans le bassin de la Caspienne, la plus grande mer intĂ©rieure qui reste de lâantique ocĂ©an dâHyrcanie mais il est certain quâon ne cesse dâobserver bien des changemens importans dans la forme de ses rivages, dans les terrains des steppes quâelle abandonna jadis, dans les allures des fleuves qui sây dĂ©versent. Le livre que vient de publier M. de Baer, ouvrage remarquable Ă la fois par ses patientes analyses et ses gĂ©nĂ©ralisations hardies, nous prouve que la nature est encore en travail, comme dans les premiers Ăąges, pour transformer la Caspienne et les contrĂ©es qui lâavoisinent aucune force gĂ©ologique ne sâest arrĂȘtĂ©e dans son Ćuvre. MĂȘme pendant les quelques annĂ©es de nos si courtes vies, nous voyons le territoire de la Russie mĂ©ridionale sâenrichir dâespaces considĂ©rables aux dĂ©pens de la mer, nous voyons les steppes salines modifier la nature de leur sol, des lacs se rĂ©soudre en Ă©tangs et en mares, des fleuves incertains osciller dans les plaines comme des serpens dĂ©roulant leurs anneaux. Et ces changemens nâarrivent point Ă la suite de soudaines rĂ©volutions, de redoutables cataclysmes ; ils sont amenĂ©s par de lents et imperceptibles mouvemens du sol, par les variations pĂ©riodiques des mĂ©tĂ©ores, les immuables lois de la rotation du globe et de la pesanteur ; ils sâaccomplissent en se succĂ©dant chaque jour dâune maniĂšre inapprĂ©ciable Ă lâĆil nu, mais certaine. Par leur majestueuse lenteur, ils donnent un dĂ©menti Ă ce que nos thĂ©ories gĂ©ologiques ont de brutal. Si fiers que nous soyons de notre science moderne, il faut avouer quâelle diffĂšre assez peu des conceptions grossiĂšres de nos ancĂȘtres ; comme eux, nous avons le grand dĂ©faut des faibles, celui dâadorer la violence, et lâhistoire de la terre nâest pour nous quâune succession de terribles catastrophes. Autrefois on attribuait la formation de chaque langue de sable, de chaque Ă©boulis de montagne, de chaque dĂ©filĂ©, Ă la verge de MoĂŻse, au marteau de Thor, Ă la Durandal de Roland ; nous, moins poĂštes que nos pĂšres, mais non moins matĂ©rialistes quâeux, nous voyons partout les traces de violentes convulsions, de luttes sauvages entre les forces indomptĂ©es du chaos. Pour expliquer tous les phĂ©nomĂšnes gĂ©ologiques, nous ne parlons de rien moins que de changemens de lâaxe terrestre, de ruptures de la croĂ»te solide, dâeffondremens gigantesques ; un grand savant, Halley, va mĂȘme jusquâĂ attribuer la concavitĂ© du bassin de la Caspienne au choc dâune comĂšte Ă©garĂ©e. Ce nâest point ainsi que la nature procĂšde dâordinaire ; elle est plus calme, plus rĂ©guliĂšre dans ses Ćuvres, et, contenant sa force, opĂšre les changemens les plus grandioses Ă lâinsu des crĂ©atures. Elle soulĂšve les montagnes et dessĂšche les mers sans dĂ©ranger le vol des moucherons ; telle rĂ©volution qui nous semble avoir Ă©tĂ© produite comme par un coup de foudre a mis peut-ĂȘtre des milliers de siĂšcles Ă sâaccomplir. Câest que le temps appartient Ă la terre elle renouvelle chaque annĂ©e, sans se hĂąter, sa parure de feuilles et de fleurs ; de mĂȘme elle rajeunit pendant le cours des Ăąges ses mers et ses continens, et les promĂšne lentement Ă sa surface suivant des lois qui nous sont encore inconnues, mais que nous commençons Ă entrevoir. GrĂące Ă des Ă©tudes profondes comme celles de M. de Baer sur la Caspienne, nous pouvons espĂ©rer un jour de voir se dĂ©rouler devant nous lâancienne histoire de la terre, non pas dans ses coups de théùtre gigantesques et ses bouleversemens terribles, mais dans sa vie de chaque jour et pour ainsi dire dans lâintimitĂ© mĂȘme de ses lentes Ă©volutions gĂ©ologiques. Nous apprendrons comment le plus simple phĂ©nomĂšne exerce son influence dans la distribution des continens et des mers, comment le moindre grain de sable accomplit sa petite Ćuvre dans la grande Ćuvre du globe. Toutes les manifestations de cette force vivante qui pĂ©nĂštre la terre auront un sens pour nous, et la statue si longtemps voilĂ©e de la grande Isis nous apparaĂźtra dans sa divine beautĂ© ! I. Il y a peu de siĂšcles encore, la Caspienne appartenait plus au domaine de la fable quâĂ celui de la gĂ©ographie. On sait que presque tous les anciens, le grand Strabon lui-mĂȘme, prenaient la mer dâHyrcanie pour un appendice de lâOcĂ©an-BorĂ©al, de la Mer-Noire, ou pour un prolongement du Golfe-Persique. Seuls, HĂ©rodote, Aristote, Diodore, PtolĂ©mĂ©e y voyaient une mer intĂ©rieure ; mais Aristote ne pouvait en expliquer lâisolement que par lâhypothĂšse de canaux souterrains qui dĂ©versaient le trop-plein des eaux dans la Mer-Noire. En plein XVIIe siĂšcle, le gĂ©ographe et voyageur hollandais Jean Struys adoptait encore cette idĂ©e et dessinait au centre de la Mer-Caspienne un tourbillon dans lequel devaient se perdre les eaux pour se rendre Ă lâOcĂ©an par des gouffres secrets. Lâantique mer dâHyrcanie fut enfin enlevĂ©e Ă la fable lorsque Pierre le Grand eut prĂ©sentĂ© Ă lâAcadĂ©mie des sciences de Paris la carte dressĂ©e de 1710 Ă 1720 par le capitaine hollandais van Verden. Puis Vinrent Pallas, Gmelin, Eichwald et dâautres savans voyageurs Kolotkin, Karelin publiĂšrent leurs beaux atlas ; Humboldt Ă©crivit son livre si important de lâAsie centrale. Maintenant le gouvernement russe fait lever des cartes qui pourront servir de base certaine Ă toutes les recherches ; en mĂȘme temps on sonde la profondeur des eaux, on en constate la salure, et sur les rochers des bords on trace des marques qui raconteront aux savans toutes les oscillations du niveau. Le fait le plus Ă©tonnant rĂ©vĂ©lĂ© par les explorateurs scientifiques est la dĂ©pression considĂ©rable des steppes de la Caspienne au-dessous des eaux de la Mer-Noire. De nombreuses observations baromĂ©triques, faites pendant le cours du siĂšcle dernier et au commencement du nĂŽtre, ont donnĂ© une diffĂ©rence de niveau de plus de 90 mĂštres entre les deux mers ; mais les nivellemens baromĂ©triques doivent ĂȘtre acceptĂ©s avec une extrĂȘme dĂ©fiance lorsquâil sâagit de mesures aussi dĂ©licates. Le poids de lâair nâest pas le mĂȘme sur toutes les parties de la surface terrestre il change avec les diffĂ©rences de tempĂ©rature, la direction des courans atmosphĂ©riques, la forme et la hauteur des montagnes[1]. Il fallait donc attendre les rĂ©sultats dâun nivellement gĂ©odĂ©sique avant de pouvoir admettre comme un fait dĂ©sormais hors de doute la dĂ©pression des steppes caspiennes au-dessous de la hauteur moyenne de la Mer-Noire. Ce nivellement, exĂ©cutĂ© en 1837 par MM. Fuss, Sabler et Sawitch avec toutes les garanties dĂ©sirables dâexactitude, fixe le niveau de la Caspienne Ă plus de 25 mĂštres en contre-bas de la Mer-Noire. Aujourdâhui ce chiffre est universellement acceptĂ© comme Ă peu prĂšs irrĂ©vocable, et de rĂ©cens nivellemens trigonomĂ©triques opĂ©rĂ©s par le gĂ©nĂ©ral de Chodzko sur plusieurs points Ă la fois, dans la Transcaucasie, entre le Don et le Volga, et directement Ă travers la dĂ©pression ponto-caspienne, ont pleinement confirmĂ© le rĂ©sultat obtenu par les trois savans gĂ©omĂštres. Quant au nivellement vrai ou prĂ©tendu de M. Hommaire de Hell, dâaprĂšs lequel la diffĂ©rence de niveau serait de 12 mĂštres seulement, les savans russes le considĂšrent comme non avenu. Quâon admette un instant lâexistence des gouffres souterrains dâAristote, et la Mer-Caspienne, se trouvant en communication avec la Mer-Noire, monterait tout Ă coup de 25 mĂštres. Au sud, la chaĂźne de lâElbourz ne lui permettrait de recouvrir quâune Ă©troite lisiĂšre de cĂŽtes ; entre lâElbourz et le Caucase, elle envahirait seulement le delta marĂ©cageux du Kour et de lâAraxe ; mais plus au nord, Ă partir de lâembouchure du Terek, elle dĂ©roulerait ses flots du cĂŽtĂ© de lâouest sur une immense Ă©tendue enveloppant de son nouveau rivage toute la vallĂ©e infĂ©rieure du Kouma et la dĂ©pression du Manytch jusquâĂ une petite distance du seuil des deux mers, elle inonderait tout le bassin du Volga au-dessous de Saratov ; elle engloutirait les lacs dâElton, de Baskouchok, tant dâautres lacs quâelle avait oubliĂ©s jadis dans les steppes, et sâarrondirait au pied des collines calcaires du Turkestan jusquâau-delĂ de lâembouchure de lâEmba. Contenue par la ligne de hautes falaises qui bordent le plateau rocheux dâOust-Ourt, la partie septentrionale de sa rive orientale ne gagnerait quâune faible largeur sur le continent ; mais, plus au sud, la mer, refluant dans les golfes de Karaboghaz, de Balkhan, de Kbiva, envahirait le dĂ©sert de la Tartarie et reformerait une grande partie du dĂ©troit qui lâunissait jadis au lac dâAral peut-ĂȘtre mĂȘme ne ferait-elle avec cette vaste nappe dâeau et les lacs environnans quâune seule mĂ©diterranĂ©e, car lâĂ©lĂ©vation du niveau de lâAral au-dessus de la Mer-Noire, Ă©lĂ©vation qui, dâaprĂšs les observations baromĂ©triques de M. Struve en 1858, serait dâenviron 7 mĂštres et 1/2, pourrait fort bien nâĂȘtre pas confirmĂ©e par les nivellemens gĂ©odĂ©siques. Humboldt a dĂ©signĂ© sous le nom de concavitĂ© du bassin caspien cette Ă©norme Ă©tendue de terrain, comparable Ă la superficie de la France, que la Caspienne recouvrirait de ses ondes, si elle remontait soudain au niveau de la Mer-Noire. Il est impossible de sĂ©parer lâĂ©tude de ce bassin dessĂ©chĂ© et celle de la dĂ©pression que remplissent encore les eaux ; bien que les plaines dâAstrakhan soient aujourdâhui transformĂ©es en terre ferme, leur histoire ne se confond pas moins avec lâhistoire de la Caspienne. Certes ces plaines basses nâont rien de pittoresque elles ne peuvent se comparer au rivage du MazandĂ©ran, oĂč les plages ombragĂ©es de palmiers, les collines verdoyantes et les lointains horizons bleuĂątres que domine le cĂŽne du Demawend forment une succession dâadmirables paysages ; elles nâoffrent quâun spectacle ennuyeux Ă ceux qui ont pu voir les monts du Caucase Ă©talant au-dessus des eaux leurs larges terrasses de verdure, ou le dĂ©filĂ© des Portes-de-Derbend gardĂ© par sa ville bĂątie en amphithéùtre et semblable Ă une pyramide aux gigantesques degrĂ©s de pierre ; mais, quelles que soient la dĂ©solation et lâuniformitĂ© des steppes, câest lĂ que les voyageurs ont pu le mieux lire sur le sol lâhistoire rĂ©cente de la Russie mĂ©ridionale. Les montagnes nous parlent dâun passĂ© trop lointain, leurs cimes superbes se dressent, pour ainsi dire, au-delĂ des temps ; les empreintes gravĂ©es sur leurs assises de rochers tĂ©moignent de tant de changemens et de rĂ©volutions quâen les Ă©tudiant lâesprit reste souvent confondu. Plus modestes, offrant moins de problĂšmes Ă rĂ©soudre, les steppes sont aussi plus faciles Ă explorer ; leur surface, nivelĂ©e graduellement par les eaux, raconte clairement au gĂ©ologue lâĆuvre de lâOcĂ©an. Les Russes divisent, suivant la nature du sol, les plaines de la Mer-Caspienne en steppes de sable ou dâargile, en steppes rocheux et en steppes salins. Les premiers forment la plus grande partie du bassin occidental de la Caspienne ; les steppes rocheux sâĂ©tendent Ă lâest dans la direction de la Tartarie ; les plaines salines occupent une Ă©tendue considĂ©rable entre le cours du Volga et celui de lâOural. En gĂ©nĂ©ral, tous ces steppes mĂ©riteraient presque le nom de dĂ©sert ils ne comprennent point de magnifiques prairies comme les steppes du Dnieper et du Don, et leurs pĂąturages occupent une zone trĂšs limitĂ©e, Ă une assez grande distance au nord du rivage actuel de la mer. Quand les sauterelles sây abattent, ce qui arrive assez frĂ©quemment, il nây reste pas une herbe, et les roseaux des marĂ©cages sont rongĂ©s jusquâau niveau mĂȘme de lâeau. On sait combien est sinistre dâaspect la surface des steppes au milieu de lâhiver, alors que tout est cachĂ© sous la neige et que le vent glacial soulĂšve cette blanche mer en flots et en tourbillons ; mais, dans la saison la plus joyeuse de lâannĂ©e, lâimmense Ă©tendue de sable blanc et dâargile rougeĂątre, oĂč croissent çà et lĂ des armoises et des euphorbes aux feuilles de teintes sombres, offre aussi un aspect effrayant. Le terrain que lâon traverse en char au grand galop des chevaux apparaĂźt comme une nappe couleur de feu rayĂ©e de longues lignes grises. De distance en distance, on traverse pĂ©niblement un ravin creusĂ© dans le sol par les eaux torrentielles des orages, puis on contourne quelque marĂ©cage aux eaux blanchĂątres et floconneuses entrevues Ă travers une forĂȘt de roseaux. Dans le lointain, une lisiĂšre de salicornes rouges de sang rĂ©vĂšle une mare saline, et tout Ă fait Ă lâextrĂȘme horizon des nuages pesans, Ă©tages en longues assises, indiquent le rivage de la mer. Le sol rĂ©percute une intolĂ©rable chaleur. En mĂȘme temps la brise, attirĂ©e comme par un foyer dâappel sur la surface brĂ»lante des steppes, soulĂšve devant elle des tourbillons de poussiĂšre ; Ă cĂŽtĂ© du char, on voit des dĂ©bris de plantes dessĂ©chĂ©es bondir Ă©trangement par milliers et par millions ; roulĂ©s en boules par le vent, ces coureurs des steppes luttent de vitesse en rasant la terre, et se pourchassent furieusement en faisant des sauts de plusieurs mĂštres on dirait des ĂȘtres vivans entraĂźnĂ©s dans quelque course dĂ©moniaque. Ă la fin de chaque Ă©tape, on sâarrĂȘte un instant devant une misĂ©rable cabane Ă demi enterrĂ©e dans le sable. On entrevoit une figure humaine aux yeux hagards, aux cheveux en dĂ©sordre, puis on repart comme un trait pour sâenfoncer de nouveau dans le dĂ©sert. Rarement on distingue dans le lointain les kibitkas de feutre des Kalmouks ou des Kirghizes ; souvent on parcourt des centaines de lieues sans voir dâautres traces du passage de lâhomme que les orniĂšres laissĂ©es par les roues dans lâargile durcie. La plus grande largeur du steppe caspien, de Kamychin sur le Volga Ă Gouriev, prĂšs de lâembouchure de lâOural, dĂ©passe 600 kilomĂštres. La pente de la plaine, qui est de 25 mĂštres seulement pour cette Ă©norme distance, se continue au-dessous de la surface des eaux dâune maniĂšre Ă peine plus sensible on pourrait sâavancer dans les flots jusquâĂ plusieurs lieues du rivage sans courir le risque dâĂȘtre englouti. Il en est ainsi sur tous les bords de la Caspienne septentrionale partout les cĂŽtes sont basses, partout la mer se prĂ©sente comme un vĂ©ritable steppe inondĂ© quâune soudaine baisse de niveau transformerait en plaines semblables Ă celles dâAstrakhan. Le bassin maritime auquel sâapplique cette observation est trois ou quatre fois plus Ă©tendu que la mer dâAzof ; mais nulle part la profondeur ne dĂ©passe 15 ou 16 mĂštres ; des bancs de sable trĂšs nombreux y rendent la navigation difficile ou mĂȘme complĂštement impossible, et les fleuves qui sây dĂ©versent, le Terek, le Volga, lâOural, lâEmba, travaillent sans relĂąche Ă le combler de leurs alluvions on pourrait lui donner le nom de mer des steppes. Au sud de ce grand marĂ©cage, qui est la simple continuation des steppes, et dont lâaxe est dirigĂ© du sud-ouest au nord-est, parallĂšlement aux plaines dâAstrakhan, commence la vĂ©ritable Caspienne. Elle se compose de deux bassins que la pĂ©ninsule dâApchĂ©ron ou de Bakou sĂ©pare lâun de lâautre. Ce prolongement du Caucase sâavance trĂšs loin dans la mer et projette une longue pointe de bancs de sable qui vont Ă la rencontre dâautres bas-fonds enracinĂ©s sur la rive orientale ; dâaprĂšs la tradition locale, on pouvait autrefois se rendre Ă pied sec de Bakou aux steppes de la Tartarie, et les sillons creusĂ©s par les pluies dans le sol argileux de la pĂ©ninsule sont considĂ©rĂ©s comme dâanciennes orniĂšres de chars. Ces assertions nâont rien de fondĂ© ; mais il est certain quâun seuil sous-marin sâĂ©tend dâune rive Ă lâautre. On nâa pas encore exĂ©cutĂ© un assez grand nombre de sondages pour que la profondeur moyenne des deux bassins soit bien connue. M. de Baer pense que la dĂ©pression la plus considĂ©rable de toute la Caspienne doit se trouver au nord de la pĂ©ninsule dâApchĂ©ron, Ă peu prĂšs sous la latitude de Derbend et Ă une soixantaine de kilomĂštres du rivage ; cependant, en raisonnant par analogie, on serait amenĂ© Ă croire que le bassin mĂ©ridional est le plus profond des deux, car il est plus large, et une abrupte chaĂźne de montagnes le domine en partie. Les sondages sembleraient confirmer cette opinion. M. de Baer lui-mĂȘme, jetant la sonde Ă quarante-deux milles de la cĂŽte dâAsterabad, nâa pu trouver le fond avec une corde verticale de 540 mĂštres ; depuis, on aurait opĂ©rĂ© prĂšs du mĂȘme endroit un sondage de prĂšs de 900 mĂštres. Ainsi la Mer-Caspienne se divise en trois parties distinctes celle du nord, considĂ©rable seulement par sa superficie, est trĂšs peu profonde, et contient un volume dâeau beaucoup moindre que chacun des deux autres bassins. Ceux-ci se ressemblent par la profondeur de leurs eaux et par les traits physiques de leurs rivages ; mais ils appartiennent Ă deux zones climatĂ©riques bien diffĂ©rentes. Au nord du Caucase, câest-Ă -dire autour du bassin central et de la mer des steppes, les tempĂ©ratures sont extrĂȘmes[2]. En Ă©tĂ©, la chaleur est redoutable ; en hiver, les eaux sont ridĂ©es par le souffle de lâOcĂ©an-Glacial, qui parcourt librement toutes les plaines de la Russie, tandis que lâĂ©norme muraille du Caucase arrĂȘte au passage les vents chauds du sud et du sud-ouest. Cette mĂȘme chaĂźne sert de rempart protecteur au bassin mĂ©ridional, et dĂ©tourne en grande partie le cours des vents glacĂ©s du nord. Ceux qui continuent Ă se diriger vers le fond du golfe rencontrent en chemin les vents contraires venus des plateaux du Khorassan. Il en rĂ©sulte un conflit qui neutralise les extrĂȘmes de tempĂ©rature et force lâatmosphĂšre Ă livrer les torrens dâhumiditĂ© quâelle renferme. Ainsi les rivages persans de la Caspienne sont Ă la fois garantis des rigueurs du froid et abondamment arrosĂ©s par les pluies du ciel. Leur vĂ©gĂ©tation offre un merveilleux contraste avec celle des steppes dâAstrakhan, oĂč lâon ne peut cultiver la vigne quâĂ la condition dâenterrer les ceps Ă 1 mĂštre et demi de prolbndemâpendant toute la durĂ©e de lâhiver. La salure des eaux est trĂšs inĂ©gale dans les diverses parties de la Caspienne. Au nord de la pĂ©ninsule dâAgrakhan, le Terek, lâOural et surtout le Volga apportent Ă la mer une Ă©norme quantitĂ© dâeau douce, si bien que la salure totale est seulement de 15 Ă 16 dix-milliĂšmes, et que, dans plusieurs stations de poste oĂč manquent les sources, on boit lâeau de la mer sans rĂ©pugnance et sans danger. Entre lâembouchure du Volga et celle de lâOural, lâeau est Ă peu prĂšs douce tout le long des rivages, tant que la sonde nâa pas atteint 4 mĂštres de profondeur. Les deux bassins du centre et du midi renferment au contraire une eau tout Ă fait salĂ©e. Ce contraste a donnĂ© lieu Ă dâincessantes discussions, depuis Pline et Quinte-Curce jusquâĂ M. Hommaire de Hell. M. de Baer, au lieu dâajouter une opinion de plus Ă tant de vaines opinions, a tranchĂ© la question par des expĂ©riences directes. Il a puisĂ© de lâeau dans toutes les parties de la Caspienne, prĂšs des bouches du Volga, au milieu du bassin central, dans les golfes de la cĂŽte orientale, non loin dâAsterabad, puis il a dosĂ© la quantitĂ© de sel contenue dans les divers Ă©chantillons. Câest prĂšs du haut promontoire de Tchuk-Karaghan, sur la cĂŽte orientale, que M. de Baer croit avoir trouvĂ© le degrĂ© de salure moyenne. A cĂŽtĂ© du cap, en effet, passe un courant assez rapide dans lequel sont parfaitement mĂ©langĂ©es les eaux du bassin central et celles de la mer des steppes. Le sel marin contenu dans ce courant ne dĂ©passe pas 9 milliĂšmes câest une salure deux fois moindre que celle des eaux de lâOcĂ©an-Atlantique. Mais la saturation de la Mer-Caspienne diminue-t-elle pendant le cours des siĂšcles, ou bien est-elle au contraire dans une pĂ©riode dâaccroissement ? Un voyageur allemand, M. Eichwald[3], admet lâaugmentation de salure comme une chose Ă©vidente. Au premier abord, son assertion doit sembler parfaitement fondĂ©e, puisque le terrain des steppes abandonne peu Ă peu le sel quâil contient. Les pluies et les eaux de neige, en pĂ©nĂ©trant Ă travers la couche superficielle de sable, entraĂźnent les particules salines et les concentrent dans le sous-sol argileux. Partout oĂč se creusent les ravins si nombreux des steppes, les argiles salines sont dĂ©layĂ©es par les eaux, et vont Ă leur tour porter leur sel, soit directement Ă la mer, soit dans un lac, un Ă©tang ou quelque ancien lit de riviĂšre. On peut facilement observer ce fait dans les limans, canaux Ă©troits qui se ramifient Ă travers le sol des steppes, Ă lâouest des bouches du Volga. Aussi longtemps quâils restent en communication avec le courant du fleuve ou les eaux marines trĂšs douces de ces parages, ils sont remplis dâune eau parfaitement potable ; mais que, par une cause quelconque, la communication vienne Ă ĂȘtre interrompue, les limans se transforment graduellement en lacs salĂ©s. En dĂ©layant les petites falaises dâargile dont ils baignent la base, ils se saturent de plus en plus de particules salines ; puis, lorsquâils sâouvrent de nouveau une issue vers la mer, ils lui portent le tribut de sel quâils ont recueilli, molĂ©cule Ă molĂ©cule, dans le steppe. De mĂȘme les fleuves dissolvent le sel que contiennent leurs rives, et lors de la fonte des neiges ou pendant les fortes pluies dâautomne, de nombreuses ravines dĂ©versent dans la mer les eaux des lacs salĂ©s. Toutes ces causes, semble-t-il, doivent concentrer dans le bassin de la Caspienne une quantitĂ© de sel toujours croissante, et donner Ă ses eaux une teneur plus considĂ©rable. Cependant M. de Baer ne croit pas Ă lâaugmentation du degrĂ© de salure dans les eaux de la Caspienne, et, dâaprĂšs lui, si la proportion du sel subit une modification quelconque, il faudrait plutĂŽt admettre une diminution quâun accroissement. Ăvidemment lâĂ©tude scientifique de la Caspienne est dâorigine trop rĂ©cente pour que des analyses dignes de foi puissent fournir des Ă©lĂ©mens de comparaison ; mais lâexamen du sol que recouvraient autrefois les eaux supplĂ©e en partie aux observations directes. Dans ces plaines abandonnĂ©es par la mer, on rencontre çà et lĂ des bancs considĂ©rables de coquillages identiquement semblables Ă ceux qui habitent aujourdâhui la Caspienne. Les dimensions de ces coquillages, toujours proportionnelles Ă la quantitĂ© de sel contenue dans les eaux quâils peuplaient, doivent indiquer la salure des anciennes mers, et donner ainsi un point de comparaison. Or les coquilles quâon ramasse dans le voisinage du lac dâElton, Ă plus de 350 kilomĂštres du rivage actuel de la mer, sont aussi grosses que celles des mollusques vivant de nos jours en pleine mer, Ă 100 kilomĂštres de lâembouchure du Volga. PrĂšs dâAstrakhan, oĂč les eaux de la mer, mĂ©langĂ©es Ă celles du fleuve, devaient ĂȘtre comparativement douces, les coquillages laissĂ©s par le retrait de la mer indiquent un degrĂ© de salure semblable Ă celui des eaux du cap Tchuk-Karaghan et du bassin central lui-mĂȘme. Bien plus, dans les environs de Bakou, sur les flancs des collines qui dominent les flots, on recueille au milieu des rochers des coquilles de mollusques beaucoup plus fortes que celles des mollusques de mĂȘme espĂšce nageant aujourdâhui dans la mer Ă quelques dizaines de mĂštres plus bas. Ce fait suffirait Ă lui seul pour crĂ©er une forte prĂ©somption en faveur de lâhypothĂšse de M. de Baer sur la dĂ©croissance de la salure dans les eaux de la Caspienne[4]. Mais comment cette dĂ©croissance est-elle possible ? comment le sel apportĂ© par les fleuves et les ruisseaux des steppes peut-il sortir du vaste bassin qui lâa reçu, se sĂ©parer de lâeau marine avec laquelle il sâest mĂ©langĂ© ? Rien de plus simple par le mouvement rĂ©gulier de ses flots, la mer crĂ©e sur une grande partie de ses rivages des lagunes oĂč elle enferme ses eaux pour les saturer lentement de sel, et maintenir ainsi sa puretĂ© relative. Devant chaque baie de la Caspienne, lâaction des vagues enracine dâabord deux langues de sable aux deux pointes qui gardent lâentrĂ©e, puis elle prolonge graduellement ces deux levĂ©es et rapproche lâune de lâautre leurs deux extrĂ©mitĂ©s libres, de maniĂšre Ă leur faire dĂ©crire un grand arc de cercle dont la convexitĂ© est tournĂ©e vers le rivage. En mĂȘme temps elle les Ă©lĂšve au-dessus du niveau ordinaire des eaux, et, aprĂšs une pĂ©riode de temps plus ou moins longue, la mer ne communique plus avec lâintĂ©rieur de la lagune que par un Ă©troit canal. LâĂ©vaporation, trĂšs active dans ces parages quâavoisine le brĂ»lant dĂ©sert, fait constamment baisser le niveau des bassins, et lâeau de mer, chargĂ©e de sel, doit affluer sans relĂąche pour rĂ©tablir lâĂ©quilibre ; il se forme ainsi de vĂ©ritables magasins de sel incessamment enrichis par lâapport des eaux marines. Lorsque, aprĂšs de fortes tempĂȘtes ou de longues sĂ©cheresses, le dĂ©troit qui faisait communiquer la mer et la lagune vient enfin Ă se fermer, la nappe dâeau, complĂštement isolĂ©e, diminue rapidement de superficie ou mĂȘme se laisse boire par lâatmosphĂšre, et il ne reste plus dâelle quâune couche de sel plus ou moins Ă©paisse, formĂ©e aux dĂ©pens de la mer. Câest ainsi que les lagunes reprennent Ă la Caspienne le sel que les fleuves des steppes lui avaient apportĂ©. Toute la question est de savoir sâil y a Ă©galitĂ© entre la recette et la dĂ©pense, ou bien si, conformĂ©ment Ă la thĂ©orie de M. de Baer, la dĂ©perdition de sel est plus considĂ©rable que le gain. Une longue sĂ©rie dâobservations rigoureuses pourra seule rĂ©soudre ce problĂšme. On peut Ă©tudier la formation de ces rĂ©servoirs salins sur tout le pourtour de la Caspienne. Pendant un sĂ©jour de plusieurs mois Ă la citadelle de Novo-Petrovsk, qui domine le meilleur port de la rive orientale, non loin du cap Tchuk-Karaghan, M. de Baer utilisait ses loisire en visitant les restes dâune ancienne baie, aujourdâhui divisĂ©e en un grand nombre de bassins qui prĂ©sentent tous les degrĂ©s de concentration saline. Lâun reçoit encore de temps en temps les eaux de la mer et nâa dĂ©posĂ© sur ses bords quâune trĂšs mince couche de sel ; un deuxiĂšme, Ă©galement rempli dâeau, a le fond cachĂ© par une Ă©paisse croĂ»te de cristaux roses semblable Ă un pavĂ© de marbre ; un troisiĂšme offre une masse compacte de sel oĂč brillent çà et lĂ des flaques dâeau situĂ©es Ă plus dâun mĂštre au-dessous du niveau de la mer ; un autre enfin a perdu par lâĂ©vaporation toute lâeau qui le remplissait jadis, et les strates de sel qui en tapissent le fond sont en partie recouvertes par les sables. Il en est de mĂȘme plus au sud, dans les environs de la baie dâAlexandre. Une crique profonde se sĂ©pare de la mer ; le Karakul, autre crique dĂ©jĂ complĂštement isolĂ©e, se change en saline, tandis quâune troisiĂšme, lâAchtchi-SaĂŻ, dont le niveau se trouve Ă 15 mĂštres en contre-bas de la Caspienne, est un rĂ©servoir de sel presque inĂ©puisable. De ces milliers de baies et de lagunes oĂč sâemmagasinent les sels de la Caspienne, aucune nâest plus remarquable que le Karaboghaz, espĂšce de mer intĂ©rieure qui rĂ©unissait probablement la mer dâHyrcanie au lac dâAral, et dans lequel se jetait peut-ĂȘtre lâOxus lorsquâil Ă©tait encore tributaire de la Caspienne. Le Karaboghaz, Ă peine indiquĂ© sur la plupart des cartes, couvre cependant une surface trĂšs considĂ©rable et sâĂ©tend dans lâintĂ©rieur des terres jusquâĂ prĂšs dâun tiers de la distance qui sĂ©pare le rivage oriental de la Mer-Caspienne dâune baie projetĂ©e par lâAral dans la direction du sud-ouest. Cet immense golfe communique avec la mer par une bouche Ă©troite qui, dans sa partie la plus resserrĂ©e, a de 140 Ă 150 mĂštres de largeur. Le chenal, que gardent des rĂ©cifs de calcaire coquillier, offre une profondeur de 7 mĂštres ; mais le fond se relĂšve graduellement vers lâintĂ©rieur du bassin, et forme une large barre dont la partie la plus profonde est Ă cinq pieds au-dessous de la surface ; les bateaux Ă fond plat peuvent seuls franchir lâentrĂ©e. Un courant venu de la haute mer se porte toujours Ă travers le dĂ©troit avec une rapiditĂ© de trois nĆuds Ă lâheure. Les vents dâouest lâaccĂ©lĂšrent, les vents qui souillent dans une direction opposĂ©e le retardent, mais jamais il ne coule avec une vitesse moindre dâun nĆud et demi. Tous les navigateurs de la Caspienne, tous les TurkmĂšnes nomades qui errent sur ses bords, ont Ă©tĂ© frappĂ©s de la marche inflexible, inexorable de ce fleuve dâeau salĂ©e roulant, Ă travers les noirs Ă©cueils, vers un golfe oĂč rĂ©cemment encore nâavaient jamais osĂ© se hasarder les embarcations. Que peut ĂȘtre cette mer intĂ©rieure, sinon un abĂźme, un gouffre noir, ainsi que le dit le nom de Karaboghaz, oĂč plongent les eaux de la Caspienne pour se rendre dans le Golfe-Persique ou dans la Mer-Noire par des canaux souterrains ? Peut-ĂȘtre est-ce Ă de vagues rumeurs sur lâexistence du Karaboghaz quâil faut attribuer les assertions dâAristote au sujet de ces Ă©tranges gouffres de la Mer-Noire oĂč venaient bouillonner les eaux de la mer dâHyrcanie aprĂšs avoir coulĂ© pendant des centaines de lieues dans les rĂ©gions des enfers. Lâexistence de ce courant, qui porte les flots salĂ©s de la Caspienne au vaste golfe de Karaboghaz, sâexplique aujourdâhui de la maniĂšre la plus satisfaisante. Dans ce bassin exposĂ© Ă tous les vents et Ă des chaleurs estivales trĂšs intenses, lâĂ©vaporation est considĂ©rable, la nappe dâeau sâamincit constamment, et le dĂ©ficit ne peut ĂȘtre rĂ©parĂ© que par des afflux dâeau continuels. Des recherches, trĂšs faciles Ă Ă©tablir dans le chenal Ă©troit et peu profond du Karaboghaz, nâont pu faire constater lâexistence dâun contre-courant sous-marin ramenant Ă la Caspienne les eaux plus salĂ©es du golfe il est donc trĂšs probable que ce bassin intĂ©rieur ne rend quâĂ lâatmosphĂšre lâeau apportĂ©e par le courant caspien ; mais en laissant Ă©vaporer ses eaux, lâimmense marais garde le sel il le concentre, il sâen sature chaque jour davantage. DĂ©jĂ , dit-on, aucun animal ne peut y vivre; les phoques, qui le visitaient autrefois, ne sây montrent plus aujourdâhui; les rivages mĂȘmes sont dĂ©pourvus de toute vĂ©gĂ©tation. Des couches de sel commencent Ă se dĂ©poser sur la vase du fond, et la sonde, Ă peine retirĂ©e de lâeau, se recouvre de cristaux salins. M. de Baer a voulu calculer approximativement la quantitĂ© de sel dont sâappauvrissait chaque jour la Caspienne au profit du Gouffre-Noir. En ne prenant que les chiffres les moins Ă©levĂ©s pour le degrĂ© de salure des eaux caspiennes, la largeur et la profondeur du dĂ©troit, la vitesse du courant, il a prouvĂ© que le Karaboghaz reçoit chaque jour 350,000 tonnes de sel, câest-Ă -dire autant quâon en consomme dans tout lâempire russe pendant six mois. QuâĂ la suite de tempĂȘtes violentes ou par une lente action de la mer la barre se ferme entre la Caspienne et le Karaboghaz, celui-ci diminuera promptement dâĂ©tendue, ses bords se transformeront en immenses champs de sel, et la nappe dâeau qui restera au centre du bassin ne sera plus quâun marĂ©cage. Peut-ĂȘtre mĂȘme disparaĂźtra-t-elle en entier comme cette mer qui se trouvait entre le lac Elton et le fleuve Oural, et dont lâancienne existence est rĂ©vĂ©lĂ©e seulement par une dĂ©pression de 21 mĂštres au-dessous du niveau de la Caspienne, de 46 mĂštres au-dessous de la Mer-Noire. Ce nâest pas uniquement dans les golfes Ă Ă©troites embouchures que la Caspienne se crĂ©e des rĂ©servoirs salins. La baie de MertvoĂŻ-Kultuk, qui occupe en entier lâextrĂ©mitĂ© orientale du bassin septentrional, est aussi une grande nappe dâĂ©vaporation oĂč le sel sâaccumule sans cesse. Cette vaste baie, que des promontoires sablonneux et des bas-fonds sĂ©parent en partie de la mer, ne reçoit pas un seul affluent digne de ce nom, et lâĂ©vaporation complĂšte de ses eaux, dĂ©jĂ bien plus basses que celles de la Caspienne, ne peut ĂȘtre prĂ©venue que par lâafflux continuel dâun courant parti de la haute mer. Tout en apportant son tribut de flots salĂ©s, ce courant, aidĂ© par les brises de terre qui entraĂźnent en tourbillons le sable des steppes et le dĂ©posent au milieu de la baie, Ă©lĂšve constamment la digue des bas-fonds et travaille Ă lâisolement du MertvoĂŻ-Kultuk, Ă sa transformation en un immense marais salant. Bien avant toutefois que cette baie soit sĂ©parĂ©e du reste de la Caspienne, un bras quâelle projette au loin dans lâintĂ©rieur des terres sera changĂ© en un lac de sel. Ce bras de mer, auquel les cartes donnent le nom de Karasu eau noire, mais qui porte en rĂ©alitĂ© celui de KaĂŻdak, remplit une longue et profonde fissure, dominĂ©e par des rochers abrupts et semblable Ă un fiord norvĂ©gien. Au XVIe siĂšcle, lorsque les tribus des steppes nâĂ©taient pas encore privĂ©es de toute initiative par le despotisme russe, câĂ©tait sur les bords du Karasu que se trouvait le grand marchĂ© oĂč sâopĂ©raient les Ă©changes entre Khiva et la Moscovie. Alors la barre qui sĂ©pare ce fiord du MertvoĂŻ-Kultuk Ă©tait facile Ă franchir ; elle est aujourdâhui presque inaccessible aux embarcations du plus faible tirant dâeau, et le gouvernement russe a Ă©tĂ© obligĂ© en 1843 dâabandonner la forteresse, dâailleurs parfaitement inutile, de Novo-Alexandrovsk, quâil avait construite en 1826 sur le rivage oriental du Karasu. La salure de MertvoĂŻ-Kultuk est dĂ©jĂ deux fois plus forte que celle du bassin central de la Caspienne ; celle du Karasu est presque quadruple et dĂ©passe mĂȘme celle du golfe de Suez, la plus salĂ©e de toutes les mers qui communiquent avec lâOcĂ©an. La proportion du sel marin sâĂ©lĂšve dans le Karasu Ă prĂšs de 4 centiĂšmes, et tous les sels rĂ©unis forment environ les 57 milliĂšmes de lâeau ; câest dire que la vie animale doit y ĂȘtre presque complĂštement ou tout Ă fait supprimĂ©e. Ainsi la Mer-Caspienne travaille sans cesse Ă diminuer de surface en dĂ©tachant de son sein les baies et les golfes qui dĂ©coupent ses rivages. Comme un arbre qui laisse tomber ses fruits sur le sol, elle Ă©parpille dans le steppe des lacs et des Ă©tangs. Bien plus, non contente de crĂ©er sur ses cĂŽtes, et aux dĂ©pens de sa propre Ă©tendue, des rĂ©servoirs dâeau salĂ©e, elle transforme en rĂ©servoirs de mĂȘme espĂšce jusquâaux Ăźles quâelle entoure de ses eaux. LâĂźle de Kulali, situĂ©e entre le bassin septentrional et le bassin central de la Caspienne, non loin du cap Tchuk-Karaghan, est un exemple remarquable de ce travail de la mer. ĂtalĂ©e sur les eaux en forme de cimeterre, elle se compose de deux levĂ©es de sable parallĂšles renfermant une sĂ©rie de lagunes oĂč lâeau marine se sature et sâĂ©vapore. Pendant les tempĂȘtes, les vagues bondissent par-dessus les cordons littoraux, apportant de nouvelles quantitĂ©s de sel Ă concentrer; puis la chaleur vaporise lâhumiditĂ© des lagunes, et il ne reste bientĂŽt plus que des couches de cristaux. II. Il serait facile dâexpliquer lâassĂšchement graduel des cĂŽtes basses et la formation des lagunes salĂ©es sur les bords de la Caspienne, si lâon admettait une diminution constante des eaux dans cette mer intĂ©rieure. Plusieurs gĂ©ographes, qui se sont faits les dĂ©fenseurs de cette hypothĂšse, citent Ă lâappui de leurs argumens les Ăźles et les pĂ©ninsules Ă©mergĂ©es dans les parages de Bakou; mais jusquâĂ nouvel ordre ces Ă©mersions peuvent ĂȘtre attribuĂ©es aux forces purement locales qui font onduler et ployer lâĂ©corce de la terre dans cette partie des rĂ©gions caucasiques. Les oscillations diverses constatĂ©es sur le bord de la mer, prĂšs de Bakou, ne tĂ©moignent pas en faveur dâune dĂ©nivellation de la Caspienne plus que les immersions et les Ă©mersions frĂ©quentes du temple de SĂ©rapis Ă PĆstum ne prouvent un changement de niveau dans la MĂ©diterranĂ©e. Il nâest pas un rĂ©cit de voyage qui ne parle de lâactivitĂ© extraordinaire des forces volcaniques Ă lâĆuvre sous le sol de Bakou, et rĂ©cemment encore on vu dans ces parages surgir brusquement un Ăźlot. Les touristes, aussi bien que les gĂ©ographes, parlent des abondantes sources de naphte, de ce temple du Feu oĂč les GuĂšbres entretiennent une flamme Ă©ternelle, de ces incendies de gaz quâallume une Ă©tincelle, de ces manteaux de lumiĂšre qui, pendant les nuits orageuses, Ă©tendent leurs replis phosphorescens sur les lianes des montagnes. Au milieu mĂȘme de la mer sourdent des ruisseaux de naphte en faisant bouillonner les flots et en rĂ©pandant au loin sur la surface des vagues une lĂ©gĂšre pellicule irisĂ©e. Il suffit de jeter sur la source une Ă©toupe enflammĂ©e pour que le gaz sâallume et quâun vaste incendie propage ses flots de lumiĂšre sur la nappe des eaux. Quelles richesses enfouies dans cette terre qui en laisse Ă©chapper le trop-plein avec une telle abondance ! Chaque annĂ©e, on puise dans le sol plus de 1, 500 tonnes de naphte liquide ; mais les torrens de gaz, qui pourraient ĂȘtre dâune si grande utilitĂ© industrielle, sâĂ©chappent librement dans lâair. Quelques chaulburniers seulement sâen servent comme de combustible. En 1856, lâamiral russe de la station de Bakou fit construire sur lâĂźlot de SwoetoĂŻ un phare qui devait ĂȘtre alimentĂ© de gaz lumineux par les foyers souterrains. Ă la vue de ce phare, M. de Baer sentit son cĆur se gonfler dâorgueil patriotique. Que diront nos amis de fraĂźche date, sâĂ©crie-t-il, que diront les habitans dâAlbion, eux qui voient dans lâindustrie la mesure de tout progrĂšs et qui jugent de la civilisation par la soif sacrĂ©e de lâor ? PrĂ©tendront-ils encore que la Russie est inactive dans la grande Ćuvre de lâhumanitĂ© ? » Malheureusement pour la gloire de la Russie, Ă peine lâĂ©toile de feu avait-elle commencĂ© Ă briller, que le phare fut renversĂ© par une explosion soudaine. Si lâabaissement gĂ©nĂ©ral du niveau de la Caspienne est une de ces hypothĂšses quâil est inutile de discuter parce que les observations locales ne sont pas encore assez nombreuses, Ă bien plus forte raison est-il oiseux de sâarrĂȘter Ă cette supposition dont parle Humboldt, et dâaprĂšs laquelle la Mer-Caspienne Ă©prouverait une succession de crues et de retraits correspondant Ă une pĂ©riode de vingt-cinq Ă trente-quatre ans. Avant de se prononcer, il faut dâabord Ă©tablir des points de repĂšre sur tous les rivages, Ă©tudier tous les changemens qui sâopĂšrent dans la forme et la direction des cordons littoraux, constater si les flots nâempiĂštent pas sur les terres en certains endroits, mesurer le progrĂšs de tous les atterrissemens, distinguer dans toutes les conquĂȘtes de la terre sur la mer la part qui revient Ă lâaction continue des vagues, aux apports des sables par le vent, aux alluvions des fleuves. BientĂŽt ce dernier Ă©lĂ©ment du problĂšme sera rĂ©solu, et, grĂące aux cartes excellentes qui se publient aujourdâhui, on pourra sans aucun doute dĂ©terminer exactement de combien les deltas des fleuves empiĂštent chaque annĂ©e sur la Caspienne. Les Ă©normes saillies du rivage qui marquent les embouchures du Volga, du Terek et du Kour prouvent que ce progrĂšs annuel des terres doit ĂȘtre fort considĂ©rable, ainsi que les tĂ©moignages historiques sâaccordent Ă lâaffirmer. Le majestueux Volga, le plus grand fleuve de lâEurope, se distingue entre tous les fleuves de la Russie mĂ©ridionale par le volume des apports que ses nombreuses bouches jettent dans la Caspienne. Son delta est un labyrinthe, un dĂ©dale de riviĂšres, de fausses riviĂšres, de canaux, de marigots, de simples fossĂ©s, les uns obstruĂ©s par des bancs de sable, les autres communiquant librement avec la Caspienne, tous serpentant dans un immense lit de boue qui nâest plus la terre et qui nâest pas encore la mer. Lâeau du fleuve nâest que de la vase liquide, si bien que les pĂȘcheurs russes nâont aucune expression pour en indiquer la transparence ; elle est pour eux rouge ou blanche selon la plus ou moins grande quantitĂ© de molĂ©cules argileuses ou de craie dĂ©layĂ©e qui la saturent. Toutes ces matiĂšres en suspension vont se dĂ©poser en Ăźles, en Ăźlots, en bancs de vase, jusquâĂ une grande distance dans lâintĂ©rieur de la mer. Des barres, ayant toutes moins de 2 mĂštres 1/2 de profondeur, obstruent les embouchures ; les troubles produits par le courant, tantĂŽt dâun cĂŽtĂ©, tantĂŽt de lâautre, modifient sans cesse la direction du chenal et obligent les marins Ă faire constamment de nouveaux sondages. Les grands navires nâosent se hasarder sur la barre, et maintenant le port dâAstrakhan, situĂ© prĂšs de lâorigine du delta, Ă 80 kilomĂštres de la mer, nâest plus un port maritime. Les atterrissemens du Terek nâenvahissent la Caspienne guĂšre moins rapidement que ceux du Volga, et forment un Ă©norme delta qui dĂ©passe 100 kilomĂštres de large. Une pĂȘcherie, situĂ©e il y a trente ans Ă lâextrĂ©mitĂ© dâune presquâĂźle maritime, se trouve aujourdâhui Ă 15 kilomĂštres dans lâintĂ©rieur des terres, et lâon prĂ©voit dĂ©jĂ le moment oĂč les alluvions rempliront toute la baie qui sâĂ©tend jusquâĂ la pĂ©ninsule dâAgrakhan. Il nâest pas Ă©tonnant que ce progrĂšs si rapide des terres soit attribuĂ© par quelques gĂ©ographes au retrait des eaux ; mais, sâil en Ă©tait ainsi, les terrains laissĂ©s Ă nu par lâeau salĂ©e auraient donnĂ© spontanĂ©ment naissance Ă des salicornes et Ă dâautres plantes qui aiment les rives saturĂ©es de sel. Au contraire, toutes les herbes et tous les arbustes du delta ne peuvent vivre que dans un sol dâalluvions apportĂ© par les eaux douces. Au sud de la chaĂźne du Caucase, le Kour et lâAraxe rĂ©unis accomplissent aussi un travail gĂ©ologique considĂ©rable ; bien que, dans ces parages, la profondeur de la mer soit beaucoup plus grande quâaux embouchures du Terek et du Volga, cependant le Kour a depuis les temps historiques rempli la moitiĂ© de la vaste baie de Kisil-Agatch, et projetĂ© une pĂ©ninsule dâalluvions jusquâĂ 60 kilomĂštres en mer. Quelques auteurs se sont mĂȘme demandĂ© si dans les premiers siĂšcles de notre Ăšre la ligne des rivages ne passait pas en amont du confluent du Kour et de lâAraxe, Ă une distance moyenne de 100 kilomĂštres Ă lâouest du rivage actuel. En effet, le tĂ©moignage trĂšs explicite de Strabon nous apprend que ces deux fleuves se jetaient autrefois dans la mer par des embouchures indĂ©pendantes, tandis quâaujourdâhui lâAraxe, devenu simple affluent du Kour, lui apporte ses eaux Ă prĂšs dâun degrĂ© Ă lâouest de lâembouchure commune. Grande matiĂšre Ă discussion ! Strabon se serait-il trompĂ© ? Les deux fleuves auraient-ils opĂ©rĂ© leur confluent dans un nouveau lit conquis Ă frais communs sur la mer ? LâAraxe aurait-il pu se permettre de dĂ©sobĂ©ir au texte de Strabon et changer de cours ? M. de Baer a sur tant dâĂ©rudits qui ont cherchĂ© Ă Ă©lucider la question en comparant les manuscrits grecs, latins, arabes, lâimmense privilĂšge dâavoir Ă©tudiĂ© le sol mĂȘme oĂč depuis Strabon les fleuves Araxe et Kour ont promenĂ© leurs lits. GrĂące Ă un examen approfondi des plaines alluviales oĂč lâon peut suivre encore le large sillon abandonnĂ© par lâAraxe, il a pu tracer une carte de lâancien cours, et raconter lâhistoire de ce fleuve, transformĂ© de nos jours en simple tributaire. Ă lâĂ©poque de Strabon, lâAraxe coulait, comme aujourdâhui, dans la direction du nord-est jusquâĂ une quarantaine de kilomĂštres du Kour ; mais en aval des montagnes appelĂ©es Karabag, il se dĂ©tournait Ă droite et se dirigeait au sud-est vers la mer. Au coude mĂȘme, des canaux dâirrigation prenaient les eaux du fleuve pour aller fertiliser au nord les campagnes de la vallĂ©e du Kour, situĂ©es Ă plusieurs mĂštres au-dessous du niveau de lâAraxe. Celui-ci nâavait plus alors quâĂ suivre sa propre pente pour Ă©largir un des canaux dâirrigation et dĂ©verser dans le Kour dâabord une partie, puis la masse entiĂšre de ses eaux. Tous les fleuves qui traversent des plaines alluviales ne sont-ils pas de nature erratique et ne changent-ils pas incessamment de lit ? Le Tigre et lâEuphrate, dont les embouchures Ă©taient autrefois Ă©loignĂ©es dâune journĂ©e de marche, se confondent aujourdâhui dans le Chat-el-Arab ; le PĂŽ et lâAdige unissent leurs eaux par un rĂ©seau de riviĂšres paresseuses ; en AmĂ©rique, la RiviĂšre-Rouge, naguĂšre fleuve indĂ©pendant, nâest quâun simple affluent du grand Mississipi ; dans la Chine, on a vu de nos jours le Hoang-ho abandonner en partie sa principale embouchure et sâen former une autre Ă 350 kilomĂštres plus au nord. Et pour ne pas sortir de la dĂ©pression aralo-Caspienne, plusieurs savans, parni lesquels Humboldt se place au premier rang, ne considĂšrent-ils pas comme un fait acquis Ă la science lâexistence dâun ancien lit de lâOxus dirigĂ© vers la Mer-Caspienne ? Aujourdâhui lâOxus ou Amu-Deria se jette dans lâAral, Ă 600 kilomĂštres au nord-est de son antique embouchure prĂ©sumĂ©e. Les fleuves tributaires de la Caspienne ne se contentent pas dâempiĂ©ter constamment sur la mer par leurs deltas, ils empiĂštent aussi sur leur rive droite, et se dĂ©placent sans relĂąche en abandonnant leurs alluvions Ă la rive gauche. Ce fait, souvent constatĂ© par les gĂ©ologues et connu de tout temps par les habitans de la Russie, est un des plus importans de lâhydrologie Caspienne, puisquâil entraĂźne le remaniement graduel de toute la surface des steppes par les eaux douces, la formation de nouveaux deltas et de nouvelles passes, lâobstruction des anciennes embouchures. Ainsi toutes les bouches orientales de lâOural se dessĂšchent graduellement, tandis que de nouveaux bras se creusent Ă droite du cĂŽtĂ© de lâouest. De mĂȘme toutes les anciennes branches du Terek, qui formaient la continuation naturelle de son cours vers le nord-est, sont aujourdâhui dessĂ©chĂ©es, et des deux embouchures principales qui coulent Ă droite du delta, la plus importante est celle de droite, appelĂ©e le Nouveau-Terek. Dans le delta du Volga, câest Ă©galement sur la droite, câest-Ă -dire Ă lâouest, que sâest portĂ©e la masse des eaux. Il y a deux cents ans, lâembouchure principale suivie par les navires coulait directement dâAstrakhan vers lâest; depuis, le grand courant sâest frayĂ© successivement de nouveaux lits, obliquant de plus en plus Ă droite, et maintenant le bras que suivent les embarcations est dirigĂ© vers le sud-sud-ouest câest le Bachtemir. En amont dâAstrakhan, on peut aussi voir dans leur Ă©tonnante grandeur les traces des empiĂ©temens du Volga sur sa rive droite. Du cĂŽtĂ© de lâest, câest-Ă -dire sur la rive gauche, ce sont des Ăźles, des canaux Ă demi dessĂ©chĂ©s, des marĂ©cages, puis dans le lointain le steppe nivelĂ© par les eaux qui le recouvraient jadis. Le fleuve porte toute la force de son courant vers la rive occidentale, le plus souvent taillĂ©e en falaise et formĂ©e dâune Ă©norme muraille dâargile reposant sur un talus de sable. Pendant les crues, lâeau du Volga vient se heurter contre la base de la falaise, elle emporte le sable, creuse de grandes cavitĂ©s au-dessous de la paroi dâargile, puis dĂ©blaie les uns aprĂšs les autres les Ă©normes blocs quadrangulaires qui se dĂ©tachent des assises supĂ©rieures elle ronge ainsi et dĂ©truit sans relĂąche ces puissantes murailles argileuses qui de loin ressemblent Ă des rochers, et les emporte Ă la mer avec les villes et les villages qui les couronnent. Presque toutes les vingt-trois citĂ©s construites sur la rive occidentale du Volga, appelĂ©e aussi rive dâamont Ă cause de ses falaises, sont ainsi dĂ©molies en dĂ©tail, maison Ă maison, rue Ă rue, et, rongĂ©es dâun cĂŽtĂ©, sont obligĂ©es dâavancer de lâautre dans le steppe. La berge de TchernoĂŻ-Jar, haute dâenviron 30 mĂštres, recule Ă peu prĂšs dâautant chaque annĂ©e, et la route par laquelle on descend de la ville au bord du fleuve est Ă refaire tous les ans. Le cimetiĂšre, aussi bien que lâancienne ville, est englouti, et rĂ©cemment encore on voyait des crĂąnes grimaçans et des squelettes blanchis faire saillie hors de la muraille rougeĂątre de la falaise. Du haut des escarpemens qui bordent la rive droite, on jouit dâune vue grandiose sur le fleuve, sur les innombrables canaux qui serpentent au milieu du labyrinthe des Ăźles vertes, sur lâAchtouba, ancien lit du Volga, laissĂ© aujourdâhui Ă 20 kilomĂštres du courant principal. Au-delĂ sâĂ©tend le steppe immense, qui ressemble Ă une mer grisĂątre, et pendant les inondations du Volga se transforme rĂ©ellement en mer sur une largeur considĂ©rable. Câest pour Ă©viter ces redoutables inondations que les villes ont Ă©tĂ© presque toutes bĂąties sur la rive droite ; trois seulement ont pu, grĂące Ă des avantages exceptionnels, sâĂ©lever sur la rive gauche; lâune dâelles, Kasan, situĂ©e autrefois au confluent mĂȘme de la Kasanka et du Volga, est maintenant Ă 3 kilomĂštres de ce dernier fleuve elle a pour ainsi dire voyagĂ© vers lâest. Les affluens du Volga et toutes les riviĂšres de la Russie presque sans exception prĂ©sentent le mĂȘme phĂ©nomĂšne dâun empiĂ©tement continu des eaux sur la rive droite du lit qui les contient. La vĂ©ritable raison de ce phĂ©nomĂšne est la rotation de la terre. Puisque la vitesse de chaque point du globe autour de lâaxe central, vitesse complĂštement nulle au pĂŽle, augmente sans cesse Ă mesure quâon se rapproche des rĂ©gions Ă©quatoriales, oĂč elle dĂ©passe 1,600 kilomĂštres Ă lâheure, tout mobile qui se dirige du pĂŽle vers lâĂ©quateur doit nĂ©cessairement rester en arriĂšre du mouvement terrestre de plus en plus rapide qui lâemporte, et par consĂ©quent dĂ©vier vers lâoccident, qui est Ă droite dans lâhĂ©misphĂšre du nord, Ă gauche dans lâhĂ©misphĂšre du sud. De mĂȘme tout corps qui remonte de lâĂ©quateur vers lâun des pĂŽles devance, par suite de sa vitesse acquise, le mouvement angulaire du globe et dĂ©vie fatalement Ă lâest, câest-Ă -dire Ă droite encore dans lâhĂ©misphĂšre septentrional, Ă gauche dans lâhĂ©misphĂšre opposĂ©. Câest Ă cette loi quâobĂ©issent les vents alizĂ©s et tous les courans atmosphĂ©riques, le gulfstream et les autres fleuves de lâOcĂ©an, les boulets eux-mĂȘmes sortis de la gueule du canon, et parfois, quand elles dĂ©raillent, les locomotives de nos voies ferrĂ©es. Cette loi rĂšgle aussi le cours de toutes les riviĂšres, et quand la configuration du sol sây prĂȘte, quand les oscillations de la croĂ»te terrestre ou dâautres forces gĂ©ologiques ne viennent pas la contrarier, elle fait rĂ©guliĂšrement dĂ©vier les eaux courantes Ă droite dans lâhĂ©misphĂšre du nord, Ă gauche dans lâhĂ©misphĂšre du sud. Quant aux fleuves qui coulent parallĂšlement Ă lâĂ©quateur, aucune force ne les oblige Ă ronger lâune ou lâautre de leurs rives. M. de Baer cite un grand nombre de fleuves qui modifient leur cours dans le sens indiquĂ© par la loi de dĂ©placement, et lâon pourrait ajouter beaucoup dâautres noms Ă sa liste. Dans lâhĂ©misphĂšre mĂ©ridional, il mentionne le systĂšme de la Plata avec tous ses affluens qui rongent incessamment leurs rives gauches; dans lâhĂ©misphĂšre du nord, il montre le Gange abandonnant la ville de Gour au milieu des jungles, lâIndus avançant son delta du cĂŽtĂ© de lâouest, la Gironde et lâElbe longeant la base des escarpemens de leurs rives droites, la Vistule approfondissant son embouchure orientale aux dĂ©pens de celle de gauche. Il cite aussi les grands fleuves de la SibĂ©rie, lâOb, lâIrtych, le IĂ©nissĂ©i, qui sâavancent continuellement vers lâest en sapant les falaises sur lesquelles sont bĂąties les principales villes de la contrĂ©e. Parmi les fleuves que M. de Baer a signalĂ©s dans les diverses parties du monde comme se dĂ©plaçant dâune maniĂšre normale, il a eu tort cependant de placer le Mississipi. Ce cours dâeau, grĂące peut-ĂȘtre Ă un lent mouvement de bascule qui semble faire pencher lâAmĂ©rique du Nord vers le sud-est, ne cesse au contraire dâempiĂ©ter sur sa rive gauche[5]. Câest probablement dans lâimmense territoire russe, et en particulier dans le bassin de la Caspienne, que le phĂ©nomĂšne du dĂ©placement normal des fleuves se prĂȘte aux Ă©tudes les plus intĂ©ressantes. LĂ en effet se trouvent rĂ©unies toutes les conditions favorables Ă lâempiĂ©tement graduel des eaux sur la rive droite de leur lit. Le Volga surtout se fait remarquer sous ce rapport parmi tous les fleuves de la Russie. Son cours, assez droit et souvent parallĂšle au mĂ©ridien, lui permet de traverser rapidement des latitudes dont la vitesse angulaire augmente rapidement ; il roule une masse dâeau considĂ©rable qui peut balayer bien des obstacles ; ses Ă©normes crues accroissent pĂ©riodiquement sa force dâĂ©rosion ; les falaises qui le bordent sont composĂ©es dâun sol friable. DĂ©sormais ses envahissemens continuels, qui ont causĂ© tant de surprise aux gĂ©ologues, ne seront plus un sujet dâĂ©tonnement pour personne, et dâavance on pourra calculer la rapiditĂ© de sa marche vers lâouest. Bien que lâinfluence de la rotation du globe sur les empiĂ©temens des fleuves fĂ»t dĂ©jĂ indiquĂ©e et mĂȘme exposĂ©e longtemps avant la publication des Ătudes sur la Caspienne, câest Ă M. de Baer quâil faut faire remonter lâhonneur dâavoir dĂ©gagĂ© cette dĂ©couverte de toute obscuritĂ© et de lâavoir Ă©tayĂ©e sur des preuves irrĂ©cusables. La crĂ©ation des deltas, lâĂ©rosion des falaises, lâĂ©galisation du sol des steppes et tous les autres changemens introduits par les fleuves dans le relief de la contrĂ©e et la forme de la Mer-Caspienne sont peu de chose cependant, comparĂ©s Ă la vĂ©ritable rĂ©volution gĂ©ologique qui a suivi la sĂ©paration du Pont-Euxin et de la Caspienne en deux mers distinctes. Lorsque ces deux nappes dâeau ne formaient encore quâune seule et mĂȘme mĂ©diterranĂ©e, la Mer-Noire entourait de ses eaux le massif montagneux de la CrimĂ©e, recouvrait tous les steppes des Cosaques, de lâembouchure du Don Ă celle du Kouban, et projetait un large bras dans la direction de lâest. Ce bras, graduellement rĂ©trĂ©ci entre les premiers renflemens du Caucase, au sud, et les hauteurs dâErgeni, au nord, sâunissait par un dĂ©troit dâenviron 50 kilomĂštres de large aux eaux de la Mer-Caspienne, qui sâĂ©tendaient alors sur les immenses steppes dâAstrakhan jusquâĂ lâembouchure de lâEmba. Ce dĂ©troit de communication entre les deux mers, cet ancien lit de la MĂ©diterranĂ©e ponto-caspienne, est la vallĂ©e oĂč boulent aujourdâhui les eaux du Manytch. Malte-Brun ne sâĂ©tait donc point trompĂ© en donnant cette dĂ©pression pour la vĂ©ritable limite gĂ©ographique entre lâEurope et lâAsie. Comment le partage de la grande mer intĂ©rieure en deux nappes distinctes sâest-il accompli? A-t-il eu pour cause lâeffraction du Bosphore pai-les eaux du Pont-Euxin, ou plus simplement, comme le veulent Arago et le capitaine Maury, la diminution graduelle des pluies dans le bassin de la Russie mĂ©ridionale? Cette question nous semble pour le moment trĂšs difficile ou mĂȘme impossible Ă rĂ©soudre; mais dĂ©jĂ on peut affirmer et prouver que lâabaissement du niveau de la Caspienne sâest fait relativement dâune maniĂšre assez rapide. Dans les steppes des Kirghizes, non loin du lac Elton, sâĂ©lĂšvent Ă 200 mĂštres de hauteur au-dessus de la plaine les collines du Grand-Bogdo, quâentouraient autrefois les vagues de la mer. Leurs flancs ont Ă©tĂ© dĂ©chiquetĂ©s par les eaux en tours, en dents, en aiguilles; les flots y ont creusĂ© de profondes cavernes, et lâon y voit mĂȘme des marmites de gĂ©ant grands entonnoirs oĂč les ondes tourbillonnantes roulaient incessamment des roches dĂ©tachĂ©es; mais ces anciens Ă©cueils se montrent seulement dans une certaine zone, situĂ©e sur tout le pourtour du massif Ă la mĂȘme Ă©lĂ©vation au-dessus du sol des steppes; plus bas, les roches ne portent plus aucune trace de lâaction Ă©rosive des eaux, Ă©videmment parce que le niveau de la mer a baissĂ© trop rapidement pour que les eaux aient pu attaquer les murailles des falaises. On peut observer le mĂȘme fait sur les rochers qui portent le fort de Novo-Petrovsk, prĂšs du cap de Tchuk-Karaghan. Ces rochers, sĂ©parĂ©s du plateau dâOust-Ourt par un large ravin, Ă©taient aussi un grand Ă©cueil battu des flots. Les assises infĂ©rieures, sur lesquelles pesaient des masses dâeau tranquille, offrent Ă peine quelques traces de lâaction destructive de la mer; Ă une certaine hauteur, les aspĂ©ritĂ©s des roches ont Ă©tĂ© arrondies et polies par le mouvement incessant et rĂ©gulier des vagues chargĂ©es de sable et de dĂ©bris; plus haut, quelques grottes, creusĂ©es sous des assises surplombantes, indiquent lâextrĂȘme Ă©lĂ©vation quâatteignaient les lames poussĂ©es par un vent dâouest. Les massifs de roches intactes qui se dressent au-dessus des grottes Ă©taient des Ăźles dominant le tumulte des flots. Si importante quâelle soit, cette action des vagues sur quelques rochers ne saurait se comparer aux traces laissĂ©es par les eaux sur tous les rivages actuels des steppes dâAstrakhan. Ces tĂ©moignages du travail de la mer mĂ©ritent une Ă©tude toute spĂ©ciale, et ce nâest quâaprĂšs en avoir donnĂ© une explication satisfaisante quâon pourra espĂ©rer de rĂ©soudre le problĂšme si complexe du partage de la MĂ©diterranĂ©e ponto-caspienne en deux mers distinctes. On peut observer ces vestiges dâune grandiose rĂ©volution principalement entre lâembouchure du Volga et elle du Kouma. LĂ , les indentations de la cĂŽte affectent une forme des plus Ă©tranges malgrĂ© lâĂ©norme diffĂ©rence quâoffrent la formation gĂ©ologique des steppes dâAstrakhan et celle des montagnes primitives de la Scandinavie, les baies de la Caspienne ressemblent dâune maniĂšre frappante aux fiords de la NorvĂšge; la cĂŽte, dĂ©coupĂ©e rĂ©guliĂšrement par des canaux trĂšs Ă©troits et longs de 20, 30, 40 et mĂȘme 50 kilomĂštres, projette dans la mer dâinnombrables presquâĂźles parallĂšles et dirigĂ©es de lâouest Ă lâest. JusquâĂ une grande distance dans la mer, les Ăźles sont Ă©galement disposĂ©es en rangĂ©es parallĂšles et sĂ©parĂ©es par de longs dĂ©troits ; simples continuations des pĂ©ninsules, elles forment des espĂšces de chaĂźnons quâinterrompent de distance en distance les eaux de la mer, et qui sâabaissent par chutes successives dâĂźle en Ăźlot et dâĂźlot en bas-fond. Les milliers de canaux qui sĂ©parent ces Ă©troites levĂ©es de terre sont un immense dĂ©dale inexplorĂ© mĂȘme des pĂȘcheurs; les cartes les plus dĂ©taillĂ©es peuvent seules donner une idĂ©e de cet Ă©trange fourmillement dâĂźles, dâĂźlots, de canaux et de baies. Il va sans dire que ces fiords caspiens nâont rien de la sublimitĂ© sauvage des fiords de la NorvĂšge; ils nâont quâune faible profondeur et sont obstruĂ©s de bancs de sable ; les rivages qui les bordent ne sont pas ces Ăąpres rochers dâoĂč sâĂ©lancent de merveilleuses cascades du cĂŽtĂ© de la terre, lâhorizon est bornĂ© par la plaine des steppes et non par ces grandioses mers de glace des Alpes scandinaves; mais, bien quâinfĂ©rieures en beautĂ©, les indentations de la cĂŽte Caspienne ne sont pas, au point de vue gĂ©ologique, moins intĂ©ressantes que celles de la Scandinavie. Entre chaque baie parallĂšle se prolonge une sĂ©rie de hauteurs qui va se rattacher dans lâintĂ©rieur des terres au sol uniforme des steppes. Ces bugors, ou monticules en chaĂźnons, sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs Ă©troits, tandis que leur longueur varie de 500 mĂštres Ă 5 et mĂȘme 7 kilomĂštres; ils sâĂ©lĂšvent dâordinaire Ă la modeste hauteur de 8 ou 10 mĂštres, mais il en existe aussi qui atteignent une Ă©lĂ©vation presque double. Vu dâun ballon, lâensemble des bugors doit rappeler une campagne marĂ©cageuse labourĂ©e par une gigantesque charrue. ImmĂ©diatement Ă lâouest du Volga, les limans, ou sillons qui sĂ©parent les bugors, sont toujours changĂ©s en riviĂšres. Pendant les inondations du fleuve, le courant dĂ©verse dans ces canaux le trop-plein de ses eaux chargĂ©es dâargile; puis, aprĂšs la fin de la crue, la mer y pĂ©nĂštre Ă son tour. GrĂące Ă ces ruisseaux qui coulent tantĂŽt dans un sens, tantĂŽt dans un autre, et quâon pourrait comparer Ă un systĂšme de veines et de veinules, il se produit ainsi dans les eaux de cette rĂ©gion des bugors un mouvement incessant de va-et-vient entre la mer et le Volga. Plus au sud, les vallĂ©es Ă©troites des limans, Ă©tant moins souvent remplies par les eaux dâinondation, nâoffrent point en gĂ©nĂ©ral de nappe continue, mais seulement une chaĂźne de lacs sĂ©parĂ©s les uns des autres par des isthmes sablonneux. Lorsque le niveau des lacs sâĂ©lĂšve Ă la suite de longues pluies, dâune crue exceptionnelle du Volga ou dâune infiltration des eaux marines, les digues de sable sont parfois emportĂ©es, et plusieurs lacs se rĂ©unissent en un seul; souvent aussi de longues sĂ©cheresses fractionnent un seul lac en un nombre plus ou moins considĂ©rable dâĂ©tangs qui se saturent peu Ă peu de sel aux dĂ©pens des bugors dont ils baignent la base. Les agens qui dirigent lâexploitation de ces Ă©tangs se procurent de nouveaux lacs salĂ©s en coupant un liman de digues pour le sĂ©parer du Volga et de la mer; en quelques annĂ©es, lâancienne nappe dâeau douce est transformĂ©e en un rĂ©servoir de sel. On peut Ă©tudier la formation des bugors sur un dĂ©veloppement de plus de 400 kilomĂštres de cĂŽtes entre lâembouchure du Kouma et celle de lâOural. Au nord du Volga, ces monticules sont peu Ă©levĂ©s, assez irrĂ©guliers et sĂ©parĂ©s les uns des autres par des limans dâune faible longueur; mais il est cependant facile de les reconnaĂźtre. Dans les steppes, des sĂ©ries de lacs en chapelets Ă©pars çà et lĂ semblent indiquer aussi une formation de la nature des bugors. Le delta du Volga offre lui-mĂȘme un nombre considĂ©rable de ces monticules, dirigĂ©s de lâest Ă lâouest, câest-Ă -dire perpendiculairement au courant du fleuve. Les branches du Volga contournent les bugors; mais en mĂȘme temps elles les rongent pour se frayer un passage direct vers la mer. Dans la partie orientale du delta, oĂč lâĆuvre dâĂ©rosion se continue depuis de longs siĂšcles, les collines ont Ă©tĂ© en grande partie dĂ©blayĂ©es; mais dans la partie occidentale, oĂč le Volga coule depuis une Ă©poque comparativement rĂ©cente, de longues chaĂźnes de bugors dominent encore les eaux. Toutes les stations de pĂȘche dissĂ©minĂ©es sur les bords du fleuve et la citĂ© dâAstrakhan elle-mĂȘme ont Ă©tĂ© construites sur des collines de cette nature. Un fait trĂšs remarquable, câest que tous ces monticules sont stratifiĂ©s, et que leurs couches superposĂ©es affectent la forme de voĂ»tes concentriques. Les strates les plus fortement argileuses sont pour ainsi dire les noyaux autour desquels se sont dĂ©posĂ©es les terres plus mĂ©langĂ©es de sable. Cette distribution des couches est due probablement Ă lâaction des courans dâeau qui donnĂšrent aux bugors leur apparence actuelle. On comprend en effet que, dans le sol dĂ©layĂ©, les couches dâargile et de sable se soient dĂ©posĂ©es rĂ©guliĂšrement, et que toutes ces strates encore flexibles, inclinant de cĂŽtĂ© et dâautre vers les courans qui baignaient leurs bases, se soient voĂ»tĂ©es en forme de coupoles. Nous avons dit que les chaĂźnes de bugors se dirigent gĂ©nĂ©ralement de lâest Ă lâouest. Cela est vrai, surtout dans les environs dâAstrakhan; mais si lâon compare ces lignes de monticules Ă une bordure de franges attachĂ©e au continent, on voit que ces franges sâĂ©talent un peu en Ă©ventail, dâun cĂŽtĂ© vers le nord, de lâautre vers le sud. Elles sont toutes comme les extrĂ©mitĂ©s de rayons partant dâun centre commun qui se trouverait dans la dĂ©pression du Manytch, sur le seuil qui sĂ©pare les versans des deux mers. On peut facilement sâexpliquer cette disposition. Lorsque par suite de la rupture du Bosphore ou de la diminution des pluies le seuil du Manytch Ă©mergea de la mer, la nappe de la Caspienne, qui avait alors une superficie deux fois plus grande quâaujourdâhui, fut tout Ă coup privĂ©e des masses dâeau douce qui lâalimentaient conjointement avec la Mer-Noire. BornĂ©e au Volga, au Terek, Ă lâOural et Ă des riviĂšres insignifiantes, elle fut sans doute, dans lâespace de quelques annĂ©es, rĂ©duite par lâĂ©vaporation Ă la moitiĂ© de son ancien bassin, et les eaux, dans leur dĂ©nivellation graduelle, creusĂšrent sur le rivage actuel ces Ă©troits sillons qui nous Ă©tonnent. Sur les deux rives du Volga, on voit aussi des bugors dirigĂ©s perpendiculairement au rivage, et qui semblent devoir leur origine Ă lâĂ©coulement des eaux des steppes dans le comâant du fleuve . III. La communication qui existait autrefois entre les deux mers peut-elle ĂȘtre rĂ©tablie, et pouvons-nous espĂ©rer de voir un jour les navires se rendre sans obstacle de Gibraltar au port dâAsterabad? Si Pierre le Grand avait connu la topographie de la Russie mĂ©ridionale, il eĂ»t sans doute rĂ©pondu affirmativement Ă cette question; mais de son temps on nâavait aucune connaissance de la dĂ©pression du Manytch. Vers la fin du XVIIe siĂšcle, il fit commencer le percement dâun canal Ă travers lâisthme Ă©troit de Tsaritzin, qui sĂ©pare deux coudes trĂšs rapprochĂ©s du Don et du Volga. Les travaux continuĂšrent pendant quatre annĂ©es ; mais les difficultĂ©s du terrain et surtout le mauvais vouloir des habitans firent abandonner lâentreprise. Maintenant encore ce projet semble irrĂ©alisable, et on sâoccupe simplement de remplacer par un chemin de fer Ă locomotives la voie ferrĂ©e Ă traction de chevaux qui rĂ©unissait les deux fleuves depuis une quinzaine dâannĂ©es. En 1722, le tsar Pierre, vivement prĂ©occupĂ© du problĂšme de la jonction des deux mers, fit explorer les vallĂ©es du Kour et du Rion dans lâespĂ©rance de pouvoir Ă©tablir au pied mĂ©ridional du Caucase cette voie commerciale quâil ne pouvait ouvrir au nord de la chaĂźne. La cession du Kour Ă la Perse empĂȘcha les recherches dâaboutir; mais lâĂ©normitĂ© des travaux Ă entreprendre pour lâouverture dâun canal Ă travers cette rĂ©gion accidentĂ©e aurait sans aucun doute fait reculer Pierre le Grand. Lorsque Pallas eut enfin explorĂ© et pour ainsi dire dĂ©couvert la vallĂ©e du Manytch occidental, on put se faire une idĂ©e de lâancienne communication des deux mers par le dĂ©troit ponto-caspien, et le projet dâun canal fut repris par les savans. Perrot, le premier, proposa dâutiliser la dĂ©pression du Manytch en y ouvrant une artĂšre commerciale ; mais câest depuis les explorations de M. de Baer et surtout de lâinspecteur des salines BergstrĂŠsser que lâentreprise du canal du Manytch se discute sĂ©rieusement. Pendant quelques mois, ce projet dĂ©tourna lâattention publique des grandes spĂ©culations de chemins de fer. A peu prĂšs Ă Ă©gale distance des deux mers, au milieu de la dĂ©pression ponto-caspienne, se trouve un lac allongĂ© ou plutĂŽt une chaĂźne de marĂ©cages aux bords obstruĂ©s de roseaux câest le lac Manytch, dont lâeau se dĂ©verse dans le Don par une riviĂšre paresseuse qui porte aussi le nom de Manytch. Au sud du lac, les contre-forts du Caucase donnent naissance au torrent Kalaous, qui coule dâabord directement au nord, puis, arrivĂ© Ă quelques verstes du lac, oblique Ă lâest et au sud-est pour courir parallĂšlement Ă la dĂ©pression de lâisthme et sây jeter Ă une petite distance en amont du lac. On croyait naguĂšre que le Kalaous, uni Ă un affluent venu des steppes de lâest, allait perdre toutes ses eaux dans le lac Manytch et nâarrosait ainsi quâun seul versant de lâisthme, celui de la Mer-Noire. Il nâen est pas ainsi. ArrivĂ© dans la dĂ©pression ponto-caspienne, le Kalaous se ramifie en un grand nombre de bras dont plusieurs disparaissent sous les sables, tandis que dâautres se dirigent Ă lâest vers le lac Chara-Chul-Ussun, situĂ© dĂ©jĂ sur le versant de la Caspienne, et coulent ensuite dans la direction de cette mer, en empruntant une vallĂ©e qui est la continuation de celle du Manytch et Ă laquelle on donne le mĂȘme nom. Au printemps, lors de la fonte des neiges, et vers la fin de lâautomne, aprĂšs les grandes pluies, le Kalaous roule une quantitĂ© dâeau considĂ©rable et se partage entre les deux Manytch, lâun tributaire de la mer Caspienne, lâautre de la mer dâAzof. La plaine, en apparence parfaitement unie, qui sĂ©pare le lac Manytch du lac Chara-Ghul-Ussun forme donc le vĂ©ritable seuil entre les deux bassins maritimes câest le point le plus Ă©levĂ© de lâisthme. En explorant lui-mĂȘme le col de partage, M. de Baer recueillit sur la vallĂ©e du Manytch oriental les tĂ©moignages de nombreux traitans russes, armĂ©niens ou cosaques; mais comme il nâeut pas le temps de sâaventurer dans cette vallĂ©e, un doute eĂ»t toujours subsistĂ© sur le cours de la riviĂšre qui lâarrose, si une exploration directe nâavait depuis confirmĂ© ses assertions. GrĂące cĂ M. BergstrĂŠsser, cette tĂąche est remplie il a fait relever gĂ©omĂ©triquement toute la dĂ©pression du Manytch depuis la Caspienne jusquâau seuil des deux mers; bien plus, afin de rĂ©soudre pratiquement le problĂšme de la communication entre les deux bassins, il fit transporter sur les eaux du Manytch oriental, prĂšs de lâentrepĂŽt des salines de Modchar, deux embarcations, dont lâune, assez grande et munie de quatre voiles, Ă©tait montĂ©e de douze rameurs. La crue de la riviĂšre Ă©tait alors dans son plein. En amont de Modchar, le chenal, profond de 3 mĂštres environ, permit aux embarcations dâavancer rapidement; mais lorsque les bateaux furent entrĂ©s dans le vaste lac de Sasta, dont les eaux, gonflĂ©es par lâinondation, recouvraient une grande partie de la steppe, ils sâĂ©garĂšrent sur cette immense surface, aux bas-fonds encore inconnus, et plus dâune fois Ă©chouĂšrent sur des bancs de sable, ou quittĂšrent le chenal pour sâaventurer, sans le savoir, au milieu des plaines inondĂ©es. Ainsi lâexpĂ©dition perdit plusieurs jours Ă la recherche du vĂ©ritable cours du Manytch, puis, lorsquâelle fut arrivĂ©e Ă un endroit oĂč la vallĂ©e rĂ©trĂ©cie permet de toujours reconnaĂźtre le lit, il lui fallut lutter pĂ©niblement contre un courant assez fort. Enfin elle atteignit lâembouchure du Kalaous mais lâinondation avait dĂ©jĂ considĂ©rablement baissĂ©, et il Ă©tait impossible de pĂ©nĂ©trer directement dans le Manytch occidental. Les membres de lâexpĂ©dition durent remonter le Kalaous parallĂšlement Ă la dĂ©pression ponte-caspienne, puis, arrivĂ©s au coude oĂč la vallĂ©e du Kalaous remonte vers le nord, ils firent transporter leurs embarcations au point trĂšs rapprochĂ© oĂč le Manytch occidental commence Ă devenir navigable, et descendirent le cours de la riviĂšre jusquâĂ son embouchure dans le Don. En route, un bateau sombra sur un banc de sable; mais le problĂšme nâen Ă©tait pas moins Ă peu prĂšs rĂ©solu lâexpĂ©dition avait dĂ©montrĂ© la possibilitĂ© de passer dâune mer Ă lâautre mer pendant les hautes crues du printemps. Ă cette Ă©poque, deux courans dâeau, coulant en sens inverse, Ă©tablissent temporairement un canal non interrompu entre les deux mers. Ainsi la vallĂ©e du Manytch oriental, complĂštement inconnue il y a quelques annĂ©es, est maintenant explorĂ©e dans son entier et M. BergstrĂŠsser en a fait tracer une carte excellente. Au sortir du lac Chara-Chul-Ussun, qui ressemble plutĂŽt Ă un large fleuve, la riviĂšre se perd dans le Sasta lac des Carpes, ou plutĂŽt dans un labyrinthe dâeaux stagnantes, Ă©parses au milieu des steppes comme les Ăźles dâun archipel au milieu de la mer, et sâunissant en un seul lac Ă lâĂ©poque des inondations. MalgrĂ© lâĂ©norme Ă©vaporation qui agit sur cette vaste Ă©tendue, les eaux du Manytch sont encore assez abondantes pour sâĂ©chapper du lac Sasta et se sĂ©parer en trois branches. Lâune va sâĂ©vaporer Ă lâest, dans les mares en chapelet dâune aride vallĂ©e ; mais les deux autres se rĂ©unissent pour former le lac de KĂŽkĂŽ-Ussun, et coulent vers les salines de Modchar sous le nom de Machtuk-Gol. PrĂšs du dĂ©pĂŽt des salines, le fleuve se divise de nouveau un bras se dirige Ă lâest vers le golfe de Beloserk, quâil nâatteint pas un autre coule au sud-est et dans la direction du Kouma ; enfin le HouĂŻdouk ou bras du milieu, plus important que les deux autres, se change pendant lâĂ©tĂ© en une longue ligne de mares espacĂ©es de distance en distance jusquâaux dunes qui bordent la Caspienne. Nâest-il pas vraiment prodigieux que, dans son voyage de nivellement Ă travers les steppes de la dĂ©pression du Manytch, M. Hommaire de Hell nâait point vu tous ces affluens de la Caspienne ? Nâest-il pas plus Ă©tonnant encore quâil ait indiquĂ© la position du seuil des deux mers Ă plus de 100 kilomĂštres de sa position vraie, quâil ait fait du Manytch oriental la source du Manytch occidental et complĂštement ignorĂ© la bifurcation du Kalaous ? Et quelle foi peut-on ajouter aux rĂ©sultats dâun nivellement qui comporte de pareilles erreurs gĂ©ographiques ? Sans rĂ©pĂ©ter ici les accusations que MM. de Baer et Bergstraesser portent contre M. Hommaire de Hell, nous dirons seulement que Humboldt nâa pas eu besoin de parcourir les steppes du Manytch et de faire des opĂ©rations gĂ©odĂ©siques pour pressentir la vĂ©ritable topographie de lâisthme dans son excellent livre de lâAsie centrale, il parle de la bifurcation du Kalaous comme dâun fait probable. Un fleuve qui se sĂ©pare en tant de branches, qui sâĂ©pand en de si vastes bassins lacustres soumis Ă une forte Ă©vaporation, qui fournit une mare insalubre Ă chaque ravin latĂ©ral et dĂ©verse le restant de ses eaux dans quelques rigoles dâirrigation, pourrait sans doute devenir une voie navigable, si la masse en Ă©tait contenue par un seul lit. Dâailleurs un document retrouvĂ© prouve que cette voie existait encore au milieu du XVIIe siĂšcle. Ă cette Ă©poque, les Cosaques du Don, accourant en foule auprĂšs de leur compatriote Stenko Rasin, qui avait levĂ© lâĂ©tendard de la rĂ©volte, se rendirent en barques dans la Caspienne par la dĂ©pression du Manytch. Lorsque Stenko Rasin voulut retourner dans sa patrie, il tint conseil pour savoir sur quel cours dâeau il sâembarquerait, le Manytch ou le Volga. Sâil fit remonter ce dernier fleuve Ă ses bateaux, ce fut dans lâespĂ©rance de mieux approvisionner sa flottille et de pouvoir, en passant, faire demander sa grĂące au tsar. Le canal des deux mers a donc cessĂ© dâexister depuis deux siĂšcles seulement, grĂące Ă quelque bifurcation du Manytch ou Ă son Ă©panchement dans un lac. Serait-il donc impossible Ă lâindustrie de ramener le Manytch et de le maintenir dans son ancien lit? En tout cas, on ne peut songer Ă creuser un canal maritime Ă travers lâisthme ponto-caspien. Pour faire descendre en pente douce les eaux de la mer dâAzof vers la Mer-Caspienne, il faudrait accomplir une Ćuvre bien plus colossale que le percement de lâisthme de Suez en vue dâun rĂ©sultat incomparablement moindre. Le seuil du Manytch Ă©tant situĂ© Ă 13 mĂštres au-dessus de la mer dâAzof et Ă plus de 38 mĂštres au-dessus du niveau de la Caspienne, les tranchĂ©es Ă creuser pour un canal de 3 mĂštres seulement nâauraient pas dâĂ©gales dans le monde; le fossĂ©, excavĂ© dans la dure argile des steppes et peut-ĂȘtre Ă travers des assises de grĂšs, atteindrait une profondeur de 29 mĂštres sur une distance de 50 kilomĂštres environ. Au contraire un canal dâeau douce alimentĂ© par le Kalaous, le Kouma et tous les ruisseaux qui descendent des contre-forts du Caucase et des hauteurs dâErgeni, dans la dĂ©pression du Manytch, serait, selon toute apparence, une Ćuvre facile. DâaprĂšs M. BergstrĂŠsser, il suffirait dâĂ©tablir des barrages Ă tous les endroits oĂč des branches latĂ©rales Ă©puisent le fleuve pour obtenir Ă peu de frais une ligne navigable de la Caspienne au lac Chara-Chul-Ussun. Si en mĂȘme temps on rĂ©gularisait le cours du Manytch Ă travers les lacs, quâon rĂ©unĂźt en un mĂȘme courant ses eaux, celles du Kouma et plusieurs ruisseaux qui se perdent aujourdâhui dans le dĂ©sert, le canal ponto-caspien serait dĂ©finitivement rĂ©tabli, et les embarcations dâun faible tonnage se rendraient sans peine dâune mer Ă lâautre mer. Lâeau existe il suffit dâen former un courant et de ne pas la laisser sâĂ©vaporer au milieu des steppes ou sâĂ©taler en mares insalubres infestĂ©es par les moustiques. En pensant Ă lâouverture possible du canal des deux mers, M. BergstrĂŠsser se laisse emporter par son imagination aux rĂȘves du plus brillant avenir. Il voit des villes commerciales se fonder aux embouchures des deux Manytch et au point de partage de leurs eaux; il voit les steppes, ces rĂ©gions aujourdâhui si arides et dĂ©solĂ©es, se couvrir de vergers et de champs de blĂ© ; il voit des populations sĂ©dentaires sâĂ©tablir en foule lĂ oĂč sĂ©journent seulement pendant quelques mois des tribus de Tatars nomades. Les eaux dâinondation non utilisĂ©es pour le canal serviront Ă fertiliser les campagnes infĂ©condes aujourdâhui; les roseaux des lacs et lâargile du sol fourniront en abondance des matĂ©riaux de construction ; le bois de chauffage manque, il est vrai, mais on pourra le remplacer parfaitement par les dĂ©jections des bestiaux. Il y a quelques mois Ă peine, trois explorateurs de la vallĂ©e du Manytch, MM. Kostenkof, Barbet de Marny et Kryjine, sont revenus de leur voyage beaucoup moins enthousiastes que leur devancier; mais admettons un instant que les projets de M. BergstrĂŠsser se rĂ©alisent, et que les navires puissent aller librement de la Caspienne dans la Mer-Noire; bien plus, supposons que, par un judicieux amĂ©nagement des eaux de lâOxus, on fasse communiquer la Mer-Caspienne avec la mer dâAral et que lâon continue celle-ci vers lâOcĂ©an-Arctique au moyen des lacs en chapelet et des riviĂšres de la SibĂ©rie mĂ©ridionale; affirmons avec M. BergstrĂŠsser quâil suffit de suivre les indications donnĂ©es par la nature elle-mĂȘme, partout oĂč elle a laissĂ© des traces de son passage, pour refaire son Ćuvre et conduire de nouveau les bras de mer Ă travers les continens eh bien! quand mĂȘme ces grands travaux seraient accomplis, quand mĂȘme les steppes seraient sillonnĂ©s de routes et les bords de la Caspienne pourvus de docks et dâentrepĂŽts, la civilisation nây gagnerait que de faibles avantages, si les peuples qui habitent les contrĂ©es aralo-caspiennes ne recouvraient pas en mĂȘme temps leur initiative. Avec sa toute-puissance, quâa su faire la Russie de ces pays conquis? Sans doute, elle a fait explorer ces vastes contrĂ©es et favorisĂ© le progrĂšs de la gĂ©ographie physique mais, en faisant Ă©tudier le sol, elle a nĂ©gligĂ© la prospĂ©ritĂ© du peuple. Au lieu de coloniser les bords de la Caspienne et de donner Ă cette mer la grande importance commerciale quâelle devrait avoir, les conquĂ©rans moscovites nâont su que dĂ©vaster et appauvrir. Dans ces rĂ©gions jadis peuplĂ©es, le despotisme a fait la solitude. A lâĂ©poque de la migration des peuples, alors que les guerriers de lâAsie se rendaient Ă la curĂ©e de lâempire romain, les tribus sâabattaient tour Ă tour sur les steppes de la Caspienne comme des lĂ©gions de sauterelles, et pendant plusieurs siĂšcles ces contrĂ©es firent partie du grand atelier des peuples officina ou vagina gentium dâoĂč surgissaient sans cesse de nouvelles hordes de barbares poussant leur cri de guerre et de massacre contre le monde Ă©pouvantĂ©. Il ne manquait aux tribus accourues dans les steppes quâune puissante influence civilisatrice pour les transformer en une vĂ©ritable nation. Lorsque lâempire des Bulgares, lâun des plus riches de lâEurope, se fonda sur les bords du Volga, on aurait pu croire que cette nation sâĂ©tait enfin constituĂ©e; mais lâĂ©migration des peuplades de lâAsie continuait toujours, les conflits se succĂ©daient sans interruption, la paix Ă©tait impossible entre ces hordes trop nombreuses quâattiraient les plaines de la Russie abondamment arrosĂ©es par dâimmenses fleuves. En 1630, lâĂ©migration nâavait pas cessĂ© encore cinquante mille familles mongoles, quittant les plateaux du Thibet et les bords du lac de Koko-Noor, vinrent camper sur les rives du Volga. Un siĂšcle aprĂšs, un autre flot de Kalmouks dĂ©borde sur les steppes, et dans lâespace de quelques annĂ©es cinq cent mille Ă©migrans viennent demander lâhospitalitĂ© Ă la Russie. Quelle bonne aubaine pour le gouvernement qui sâoccupait dĂ©jĂ dâintroduire Ă grands frais des Allemands sur son territoire ! Une population plus considĂ©rable, que celle de plusieurs principautĂ©s germaniques sâoffrait volontairement Ă coloniser les parties les plus reculĂ©es de lâempire et Ă fournir en mĂȘme temps des troupes au tsar. En effet, les nouveau-venus paient gĂ©nĂ©reusement leur droit dâaubaine ils Ă©quipent pour lâempereur une armĂ©e de trente mille cavaliers, et vont combattre ses ennemis jusquâen Turquie; mais bientĂŽt ils sâaperçoivent, que la Russie rĂ©compense leur bonne amitiĂ© par lâoppression elle leur ravit systĂ©matiquement leurs immunitĂ©s; de libres alliĂ©s quâils Ă©taient, elle les transforme peu Ă peu en sujets au moyen dâune pression. administrative savamment organisĂ©e. Les Kalmouks comprirent que pour sauvegarder leur libertĂ© ils nâavaient plus quâĂ retourner dans la patrie de leurs ancĂȘtres. Le 5 janvier 1771, le khan Oubacha se mit en route, suivi de prĂšs de quatre cent mille Kalmouks de tout Ăąge. et de tout sexe; il dĂ©joua lâarmĂ©e russe envoyĂ©e Ă sa poursuite, contourna la Caspienne, la mer dâAral, le lac Balkach, et atteignit enfin le territoire de la Chine aprĂšs un voyage de huit mois. Le peuple sâĂ©tant Ă©vadĂ©, il ne restait plus aux Russes quâun dĂ©sert. Aujourdâhui on compte Ă peine dans les steppes dâAstrakhan quinze mille familles de Kalmouks, câest-Ă -dire au plus la sixiĂšme partie de la population qui sây trouvait autrefois. La nation est remplacĂ©e par quelques hordes errantes et avilies, car les fugitifs ont emportĂ© avec eux leur patrie et leurs dieux; le lien qui rĂ©unissait les tribus en un corps de peuple est rompu, et ceux qui sont restĂ©s dans les steppes, opprimĂ©s, Ă©pars, dĂ©paysĂ©s, plus exilĂ©s que leurs frĂšres, ont perdu toute littĂ©rature nationale et jusquâau souvenir des chants de leurs aĂŻeux; la civilisation originale qui se dĂ©veloppait chez eux vers le milieu du XVIIIe siĂšcle a disparu sans retour. GrĂące au despotisme, la barbarie a repris lâempire le plus absolu sur ces peuplades asservies, et de nos jours lâinstruction des Kalmouks les plus intelligens consiste Ă savoir Ă©crire des priĂšres et Ă les faire tourner dĂ©votement sur une roue en lâhonneur de Bouddha. Tel a Ă©tĂ© le rĂ©sultat de la domination russe, et maintenant mĂȘme nâassistons-nous pas Ă la dĂ©population presque complĂšte de la CrimĂ©e? Pour Ă©viter ]a loi di, tsar, les Tatars NogaĂŻs vont demander asile Ă cette Turquie elle-mĂȘme profondĂ©ment dĂ©moralisĂ©e. Les Tcherkesses aussi abandonnent leurs montagnes par centaines et par milliers, afin de ne pas voir flotter prĂšs dâeux lâĂ©tendard moscovite. Ce qui sâest passĂ© sur la rive occidentale de la Caspienne se passe Ă©galement sur la rive orientale. AprĂšs une premiĂšre, et fatale expĂ©dition contre Khiva, les gĂ©nĂ©raux russes, nâosant plus aventurer une armĂ©e dans une nouvelle campagne, employĂšrent un ingĂ©nieux moyen dâarriver lentement et sĂ»rement Ă une conquĂȘte dĂ©finitive. De chaque fort situĂ© sur le bord de la Caspienne, ils envoyĂšrent dans la direction de lâAral des compagnies de soldats chargĂ©es dâĂ©tablir, sans se presser, une ligne de blockhaus sâĂ©tendant comme une barriĂšre dâune mer Ă lâautre mer. DĂšs quâun campement militaire Ă©tait mis Ă lâabri de toute attaque et pourvu de puits et de jardins, on organisait un autre campement plus avant dans le steppe. Semblable Ă ces tiges traçantes qui, de distance en distance, plongent leurs racines dans le sol, lâarmĂ©e russe dâoccupation projetait ainsi vers la mer dâAral ses postes avancĂ©s. Enfin les plaines furent enserrĂ©es de toutes parts; mais la Russie avait conquis un dĂ©sert sans attendre que le cercle dâacier se fĂ»t refermĂ© autour dâeux, les TurkmĂšnes nomades avaient prudemment pris la fuite. Les steppes arides dâAstrakhan et de lâAral nâont pas Ă©tĂ© seuls Ă perdre leur ancienne population; les rivages fertiles qui sâĂ©tendent au pied du Caucase ont Ă©tĂ© de mĂȘme en partie dĂ©sertĂ©s. Derbend, Bakou, nâoffrent plus que les restes de leur antique splendeur, et la Transcaucasie Caspienne, oĂč les Argonautes allaient autrefois conquĂ©rir la toison dâor, oĂč tant dâĂ©rudits thĂ©ologiens ont cherchĂ© le paradis terrestre, nâoffre guĂšre que des campagnes laissĂ©es en friche. Les seules parties du pays oĂč lâon trouve encore des bourgades et des cultures clair-semĂ©es sont les rives des fleuves; les anciens canaux dâirrigation ne servent maintenant quâĂ former des marĂ©cages, et ces rĂ©gions, jadis salubres, sont aujourdâhui ravagĂ©es par des fiĂšvres mortelles. La description que Strabon fait de ces contrĂ©es leur convient de nos jours aussi peu que la description de la Babylonie par HĂ©rodote convient aux plaines de lâEuphrate on dirait quâun souffle de mort a passĂ© sur elles, flĂ©trissant les arbres, exterminant les peuples. Toutefois, si les bords de la Caspienne, comparĂ©s Ă dâautres rĂ©gions dâEurope moins favorisĂ©es, sont pour ainsi dire dĂ©peuplĂ©s, peut-ĂȘtre, pensera-t-on, la Russie a-t-elle su profiter des immenses avantages commerciaux que lui offre la Caspienne, et y crĂ©er au moins quelques marchĂ©s oĂč sâopĂšrent les Ă©changes entre les peuples de lâEurope et ceux de lâAsie. Dans le monde entier, il nâest pas une seule mer qui soit plus admirablement placĂ©e pour le commerce du monde que la MĂ©diterranĂ©e russe. SituĂ©e au centre du continent, elle baigne Ă la fois lâEurope et lâAsie ; elle Ă©tend dâun cĂŽtĂ© ses baies sur les plaines du nord, de lâautre reflĂšte dans son bassin la splendide vĂ©gĂ©tation des tropiques ; elle unit deux mondes que le Caucase tente vainement de sĂ©parer lâun de lâautre par sa haute muraille de rochers et de glaces. Elle semble destinĂ©e Ă devenir le grand chemin du commerce de lâEurope avec lâInde et la Chine, et le Volga, ce grand fleuve que Strabon prenait pour un bras de mer, est, en effet comme un immense dĂ©troit creusĂ© dâavance pour porter dans lâextrĂȘme Orient les richesses de lâEurope occidentale. Eh bien ! ces privilĂšges que les Bulgares savaient utiliser, la souple et mobile nation russe, si naturellement portĂ©e au commerce, nâa pu jusquâĂ ce jour en tirer aucun profit. Pendant le moyen Ăąge, Astrakhan Ă©tait le grand marchĂ© oĂč les nĂ©gocians de Venise et de GĂȘnes venaient acheter les Ă©pices et les soieries des Indes; mais Ivan le Terrible a passĂ© lĂ , et ce quâil nâa pas dĂ©truit par le fer et lâincendie, le despotisme administratif de ses successeurs sâest chargĂ© de le faire.. En vain Pierre le Grand, qui avait conscience de la haute destinĂ©e rĂ©servĂ©e Ă son empire, a voulu rappeler le commerce Ă coups de dĂ©crets; les dĂ©cisions de lâautocrate nâobligĂšrent pas les trafiquans des Indes Ă reprendre le chemin de la ville abandonnĂ©e. Astrakhan, que par habitude on croit encore ĂȘtre le rendez-vous des peuples de lâAsie, est aujourdâhui une citĂ© purement russe, renfermant Ă peine quelques centaines dâĂ©trangers; sa plus grande industrie est une industrie toute locale, celle de la pĂȘche, et son commerce est infĂ©rieur Ă celui dâun port anglais de troisiĂšme ordre. Les marchandises quâelle Ă©change annuellement avec la Perse reprĂ©sentent au plus une valeur de 5 ou 6 millions de francs, et câest Ă 300,000 francs chaque annĂ©e que sâĂ©lĂšve Ă peine son trafic avec Khiva, Boukhara, Samarkhand, ces capitales des plaines fertiles qui, du temps dâAlexandre le Grand, avaient mĂ©ritĂ© le nom de Sogdiane ou de Paradis, et dont les contes des Mille et Une Nuits nous rappellent la merveilleuse splendeur Ă lâĂ©poque des califes. Loin dâĂȘtre un grand chemin des nations, la Caspienne nâest guĂšre quâune impasse entourĂ©e de dĂ©serts. Le commerce la fuit; on a mĂȘme vu les cotons du Mazanderan, recueillis au bord de la MĂ©diterranĂ©e russe, se rendre en Angleterre par la voie du Golfe-Persique, et TrĂ©bizonde ne doit son importance quâĂ lâadresse avec laquelle le commerce sait Ă©viter les frontiĂšres de la Russie. Câest que lâabsolutisme pĂšse mĂȘme sur les Ă©changes quand il ne laisse au peuple dâautre soin que celui de ses intĂ©rĂȘts matĂ©riels, ces intĂ©rĂȘts mĂȘmes sont en danger, et les citoyens sâappauvrissent tout en recherchant avidement la fortune. Morts Ă la vie politique, ils finissent par perdre toute initiative et ne savent plus mĂȘme sâenrichir. La civilisation ne se laisse pas dĂ©crĂ©ter par un gouvernement, et toute prospĂ©ritĂ© durable ne peut jamais se fonder que sur la libertĂ©. ELISEE RECLUS. â DâaprĂšs le capitaine Maury et le lieutenant Herndon, lâerreur probable donnĂ©e par les lectures baromĂ©triques serait de plus de 600 mĂštres dans la vallĂ©e du Marañon ; quand on remonte les bords du fleuve, le baromĂštre annonce que lâon descend. â LâĂ©cart est dâenviron 80 degrĂ©s, de + 40 Ă â 40. En lâannĂ©e 1840, M. Platon de Tchihatchef constata un froid de â 43°7 sous le 47e degrĂ© de latitude. â Ce voyageur ayant, sans penser Ă mal, indiquĂ© son itinĂ©raire au ministre de la marine, le capitaine de navire chargĂ© de lui faire visiter les points du rivage marquĂ©s sur la feuille de route le conduisit comme un prisonnier Ă tous les endroits dĂ©signĂ©s, et ne lui permit pas une seule excursion Ă droite ou Ă gauche. Peu importait la science au rigide capitaine il ne connaissait que sa consigne. â La Mer-Noire, avec laquelle la Caspienne communiquait autrefois par la vallĂ©e du Manytch, renferme proportionnellement deux fois plus de sel. â Dans un intĂ©ressant volume publiĂ© rĂ©cemment sous le titre dâHarmonies de la Mer, M. Julien, sâappuyant sur une affirmation fort lĂ©gĂšre de M. Babinet, prĂ©tend que dans notre hĂ©misphĂšre les alluvions des fleuves se dĂ©posent invariablement sur la rive droite en vertu mĂȘme de la rotation du globe. Or câest prĂ©cisĂ©ment le contraire qui a lieu, exceptĂ© pour le Mississipi et dâautres cours dâeau qui se trouvent dans des conditions particuliĂšres. Il est vrai que tous les bois de dĂ©rive, toutes les Ă©paves flottantes entraĂźnĂ©es par le gulfstream, dĂ©vient sur la rive droite de ce courant ; mais les cours dâeau contenus entre deux rivages ne peuvent ĂȘtre comparĂ©s au gulfstream, qui coule librement au milieu de la mer. Dans ce fleuve maritime, tous les dĂ©bris que porte le courant trouvent immĂ©diatement Ă droite une eau tranquille, et ils nâont quâĂ suivre leur pente pour aller sây dĂ©poser ; mais, dans les fleuves des continens, les sĂ©dimens tenus en suspension ne peuvent sâarrĂȘter lĂ oĂč passe toute la masse des eaux, rongeant constamment le rivage. LaissĂ©es, puis reprises, puis dĂ©posĂ©es de nouveau pour ĂȘtre entraĂźnĂ©es encore, toutes les alluvions finissent par ĂȘtre rejetĂ©es sur la rive la plus Ă©loignĂ©e du fil du courant. Dans lâhĂ©misphĂšre du nord, cette rive est la rive gauche.
Entremer Noire et mer Caspienne : espace de guerres, espace de paix ? Mohammad-Reza Djalili 1 Claire Mouradian 2 Détails. 1 IHEID - Institut de hautes études internationales et du développement . 2 CERCEC - Centre d'études des mondes russe, caucasien et
Le Caucase une â montagne de langues â IMAGINEZ-âVOUS dans une rĂ©gion montagneuse dâĂ peu prĂšs la superficie de lâEspagne. Vous y dĂ©couvrez, stupĂ©fait, des dizaines de nationalitĂ©s, parlant chacune sa langue. Vous trouvez mĂȘme des villages voisins qui ne se comprennent pas entre eux ! Cette rĂ©gion faisait dĂ©jĂ lâĂ©tonnement des gĂ©ographes au Moyen Ăge, puisque lâun dâeux lâa qualifiĂ©e de â montagne de langues â. En effet, le Caucase, Ă cheval sur la chaĂźne du mĂȘme nom entre la mer Noire et la mer Caspienne, est un carrefour de continents et de civilisations. Câest ce qui fait sa richesse historique et culturelle. Ses habitants sont rĂ©putĂ©s pour leur respect des aĂźnĂ©s, leur amour de la danse et leur belle hospitalitĂ©. Mais de lâavis de beaucoup de voyageurs, sa particularitĂ© la plus surprenante, câest son foisonnement dâethnies et de langues on y dĂ©nombre plus de langues que dans toute autre rĂ©gion dâEurope de mĂȘme superficie. Une diversitĂ© fabuleuse Au Ve siĂšcle avant notre Ăšre, lâhistorien grec HĂ©rodote racontait â Des peuples nombreux et divers habitent le Caucase*. â Ă lâaube du Ier siĂšcle, Strabon, autre historien grec, a Ă©voquĂ© 70 tribus ayant chacune sa langue et venant faire du commerce Ă Dioscurias aujourdâhui Soukhoumi, sur la mer Noire. Quelques dĂ©cennies plus tard, lâĂ©crivain latin Pline lâAncien expliquait que les Romains avaient besoin de 130 interprĂštes pour faire des affaires Ă Dioscurias. Aujourdâhui, le Caucase est le berceau de 50 ethnies, chacune ayant ses coutumes et, souvent, son costume traditionnel, son art, son architecture. Il y rĂ©sonne au moins 37 langues indigĂšnes, certaines pratiquĂ©es par des millions de locuteurs, dâautres seulement par quelques villages. La palme du nombre de langues dans cette contrĂ©e revient Ă la rĂ©publique russe du Daghestan, qui compte environ 30 ethnies autochtones. JusquâĂ prĂ©sent, la parentĂ© linguistique de toutes ces langues entre elles et avec dâautres groupes linguistiques demeure un mystĂšre. Aimeriez-âvous voir comment sâĂ©crivent les parlers du Caucase ? Le site Web officiel des TĂ©moins de JĂ©hovah, publie en plus de 400 langues. Celles du Caucase y sont bien reprĂ©sentĂ©es. Explorez-âle donc, et laissez-âvous charmer par la rĂ©gion haute en couleur pertinemment surnommĂ©e â montagne de langues â !
MONTAGNEENTRE LA MER NOIRE ET LA MER CASPIENNE - 7 Lettres (CodyCross Solution) - Mots-CroisĂ©s & Mots-FlĂ©chĂ©s et Synonymes Montagne entre la mer Noire et la mer Caspienne â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Cliquez sur un mot pour dĂ©couvrir sa dĂ©finition. Codycross PlanĂšte Terre Groupe 15 Grille 2
Le Grand Caucase est une des deux chaĂźnes de montagnes du Caucase. Il est sĂ©parĂ© de l'autre chaĂźne, situĂ©e plus au sud et appelĂ©e Petit Caucase, par la Transcaucasie. La chaĂźne du Grand Caucase s'Ă©tire sur prĂšs de 1 200 km de long, du nord-ouest au sud-est, entre la pĂ©ninsule de Taman sur la mer Noire jusqu'Ă la pĂ©ninsule d'AbĆeron sur la mer Caspienne et du Caucase de l'Ouest prĂšs de Sotchi sur les bords de la mer Noire jusqu'Ă Bakou sur la mer Caspienne. Le Grand Caucase est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme une limite terrestre entre l'Europe et l'Asie. La chaĂźne du Grand Caucase est divisĂ©e en trois parties - le Caucase occidental, de la mer Noire au mont Elbrouz ; - le Caucase central, du mont Elbrouz au mont Kazbek ; - le Caucase oriental, du mont Kazbek Ă la mer Caspienne.
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Le Caucase est une chaĂźne de montagnes, situĂ©e entre la mer Noire et la mer Caspienne. ConsidĂ©rĂ© comme lâextrĂ©mitĂ© orientale du domaine alpin, il forme une frontiĂšre naturelle entre lâEurope et lâAsie. Lâensemble sâĂ©tend sur 450 000 kilomĂštres carrĂ©s et culmine au mont Elbrouz, Ă 5 629 mĂštres. Il est sĂ©parĂ© en Grand Caucase au nord et Petit Caucase au sud. Le Caucase constitue une barriĂšre climatique qui protĂšge la rĂ©gion de la mer Noire des masses dâair arctique. La culture dâarbres fruitiers et de cĂ©rĂ©ales est prĂ©sente par endroits. LâĂ©nergie hydraulique y est trĂšs dĂ©veloppĂ©e. Le plomb, le zinc et le cuivre sont parmi les principales ressources miniĂšres. Le transport du pĂ©trole de la mer Caspienne Ă la mer Noire est un enjeu capital pour la rĂ©gion. De grands Ă©pisodes [...] Inscrivez-vous et accĂ©dez Ă cet article dans son intĂ©gralitĂ© ...Pour aller plus loin Articles liĂ©sArmĂ©nieL'ArmĂ©nie est l'un des plus anciens foyers de civilisation au monde. La capitale, Erevan, est Ă©galement une des plus vieilles villes du RĂ©publique d'ArmĂ©nie est situĂ©e en Asie, au sud des monts du P... Lire lâarticleAzerbaĂŻdjanL'AzerbaĂŻdjan se situe au carrefour entre l'Asie centrale, l'Europe et le Moyen-Orient. La capitale est Bakou, premier port de la mer Caspienne. L'AzerbaĂŻdjan a une frontiĂšre avec la Russie, la GĂ©orgie, l'ArmĂ©nie, l'I... Lire lâarticleGĂ©orgieLa RĂ©publique de GĂ©orgie est un petit pays du Caucase, massif montagneux situĂ© en Asie. Sa capitale est GĂ©orgie a une frontiĂšre avec la Russie, l'AzerbaĂŻdjan, l'ArmĂ©nie et la Turquie. La mer Noir... Lire lâarticleHunsLes Huns Ă©taient des nomades vivant dans le nord du Caucase, probablement originaires d'Asie centrale. Ne vivant que grĂące Ă la chasse et Ă la cueillette, les Huns Ă©taient des cavaliers remarquables qui ne quittaient ... Lire lâarticleRussieSituĂ©e Ă la fois en Europe et en Asie, la Russie, plus vaste pays du monde, est bordĂ©e par les ocĂ©ans Arctique au nord et Pacifique Ă l'est. Elle possĂšde des frontiĂšres terrestres avec quatorze autres FĂ©dĂ©rati... Lire lâarticleTchĂ©tchĂ©nieLa rĂ©publique de TchĂ©tchĂ©nie, situĂ©e dans le Caucase, fait partie de la FĂ©dĂ©ration de Russie. Voisine de la GĂ©orgie au sud, elle est bordĂ©e, ailleurs, par d'autres rĂ©publiques russes. La capitale est Grozny. Au nord d... Lire lâarticleVoir aussiArmĂ©nieAzerbaĂŻdjanCaspienne, merGĂ©orgiemontagneNoire, merArarat, montRussie, gĂ©ographie
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Caucaseest le nom de la chaĂźne de montagne, entre la mer Noire et la mer Caspienne, qui marque traditionnellement la frontiĂšre entre lâEurope, au nord, et lâAsie, au sud. Ce nom , adoptĂ© internationalement ( Caucasus pour les Anglais, Kaukasus pour les Allemands, Kavkaz pour les Russes, Kaukaz pour les ArmĂ©niens, etc.) est issu du grec ancien ÎαÏÎșαÏÎżÏ,
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Montagneentre la mer Noire et la mer Caspienne - Codycross. Codycross est un jeu mobile dont l'objectif est de trouver tous les mots d'une grille. Pour cela, vous ne disposez que des dĂ©finitions de chaque mot. Certaines lettres peuvent parfois ĂȘtre prĂ©sentes pour le mot Ă deviner. Sur Astuces-Jeux, nous vous proposons de dĂ©couvrir la solution complĂšte de Codycross. Voici
Carte mentaleĂlargissez votre recherche dans UniversalisLa mer Caspienne appelĂ©e en russe KaspiĂŻskoĂŻe More, en persan Darya-ye Khazar ou Darya-ye Mazandaran, plus grande Ă©tendue d'eau continentale au monde, est situĂ©e Ă l'est du Caucase et Ă l'ouest de l'immense steppe d'Asie centrale. Son nom proviendrait des Caspi, anciennes populations scythes de la Transcaucasie, rĂ©gion situĂ©e Ă l'ouest de ses cĂŽtes. Parmi ses autres appellations historiques, Khazarsk et Khvalinsk sont Ă©galement issus du nom d'anciens habitants de la rĂ©gion, tandis que Girkansk vient du persan ancien VerkĂąna, l'Hyrcanie des Grecs, le pays des loups », situĂ© au sud de la mer. Celle-ci, de forme allongĂ©e, s'Ă©tend du nord au sud sur environ 1 030 kilomĂštres, pour une largeur moyenne de 320 kilomĂštres. Elle occupe une aire d'environ 386 400 kilomĂštres carrĂ©s â plus que la superficie du Japon â et sa surface se trouve Ă quelque 26,5 mĂštres au-dessous du niveau de la mer. Sa profondeur maximale, situĂ©e dans sa partie sud, est de 1 025 mĂštres. Le bassin drainĂ© par la Caspienne mesure environ 3 625 000 kilomĂštres carrĂ©s et la mer contient quelque 78 700 mĂštres cubes d'eau â environ le tiers des eaux continentales de la surface du globe. La Caspienne est bordĂ©e au nord-est par le Kazakhstan, au sud-est par le TurkmĂ©nistan, au sud par l'Iran, au sud-ouest par l'AzerbaĂŻdjan et au nord-ouest par la mer Caspienne est le plus grand lac salĂ© » du monde, mais cela n'a pas toujours Ă©tĂ© le cas. Des Ă©tudes ont montrĂ© que, jusqu'Ă une pĂ©riode rĂ©cente du point de vue gĂ©ologique, il y a environ 11 millions d'annĂ©es, elle Ă©tait reliĂ©e Ă l'ocĂ©an par l'intermĂ©diaire de la mer d'Azov, de la mer Noire et de la MĂ©diterranĂ©e. La Caspienne prĂ©sente un intĂ©rĂȘt scientifique exceptionnel car son histoire â en particulier d'anciennes fluctuations de sa superficie comme de sa profondeur â fournit des indices sur l'Ă©volution gĂ©ologique et climatique complexe de la rĂ©gion. Les interventions humaines â notamment la construction de barrages, de rĂ©servoirs et de canaux sur le vaste systĂšme de la Volga qui s'Ă©coule dans la Caspienne depuis le nord â ont affectĂ© l'Ă©quilibre hydrologique contemporain. La navigation et la pĂȘche jouent un rĂŽle Ă©conomique important dans la rĂ©gion, de mĂȘme que la production de pĂ©trole et de gaz naturel. Les belles plages de sable de la Caspienne sont Ă©galement le lieu de sĂ©jours de santĂ© et de loisirs. Ătude et explorationL'exploration scientifique de la mer Caspienne a commencĂ© au xviiie siĂšcle, sur l'initiative du tsar Pierre Ier le Grand. Le premier rapport Ă ce sujet fut publiĂ© par l'AcadĂ©mie des sciences de Russie en 1720. Une description de la mer par Fedor I. Soimonov, qui contenait les premiĂšres instructions de navigation la concernant, et un atlas furent simultanĂ©ment publiĂ©s en 1731. L'exploration hydrographique du bassin de la Caspienne fut poursuivie par la marine militaire russe et complĂ©tĂ©e principalement dans la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle. Les relevĂ©s systĂ©matiques du niveau de la surface de l'eau commencĂšrent Ă Bakou en 1830 et sont aujourd'hui effectuĂ©s en plus d'une vingtaine d' premiĂšres recherches scientifiques multidisciplinaires hydrologiques, chimiques et biologiques sur la mer Caspienne furent menĂ©es au cours des expĂ©ditions du zoologiste russe Nikolai M. Knipovitch 1904, 1912-1913 et 1914-1915. Des observations hydromĂ©tĂ©orologiques furent entreprises Ă partir des annĂ©es 1920. Avec l'Ă©clatement de l' et le dĂ©veloppement des conflits politiques dans la rĂ©gion, peu de recherches majeures ont Ă©tĂ© entreprises dans les annĂ©es 1990. Cependant, Ă partir du dĂ©but des annĂ©es 2000, les scientifiques ont commencĂ© Ă se pencher sur les problĂšmes environnementaux de la zone. Ils peuvent s'appuyer sur des structures rĂ©gionales de coopĂ©ration mises en place par les cinq Ătats riverains le ComitĂ© de coordination de l'hydromĂ©tĂ©orologie et de surveillance de la pollution de la Caspienne Capscom en anglais, créé en 1994 et le Programme pour l'environnement de la Caspienne en anglais, créé en 1998 en par [...]1 2 3 4 5 âŠpour nos abonnĂ©s, lâarticle se compose de 8 pagesAfficher les 2 mĂ©dias de l'articleĂcrit par professeur d'ocĂ©anologie Ă l'universitĂ© d'Ătat Lomonosov de MoscouOleg Konstantinovitch LEONTIEV professeur et directeur du dĂ©partement de gĂ©omorphologie Ă l'universitĂ© d'Ătat Lomonosov de MoscouLewis OWEN professeur assistant de gĂ©ologie Ă l'universitĂ© de Californie, RiversideClassificationGĂ©ographieGĂ©ographie par paysGĂ©ographie rĂ©gionaleGĂ©ographie rĂ©gionale, AsieGĂ©ographieGĂ©ographie par paysGĂ©ographie rĂ©gionaleGĂ©ographie rĂ©gionale, EuropeGĂ©ographieGĂ©ographie des ocĂ©ans et des mersMersSciences de la TerreOcĂ©anographieOcĂ©anographie rĂ©gionaleAutres rĂ©fĂ©rences CASPIENNE MER » est Ă©galement traitĂ© dans CASPIENNE, gĂ©opolitiqueĂcrit par Garik GALSTYAN âą 7 421 motsAvec une superficie de prĂšs de 400 000 kilomĂštres carrĂ©s, la mer Caspienne est la plus grande Ă©tendue d'eau continentale du monde. Elle est entourĂ©e d'un premier cercle de pays, constituĂ© par la Russie, l'AzerbaĂŻdjan, le TurkmĂ©nistan, le [âŠ] Lire la suiteARAL MER D'Ăcrit par Yves GAUTIER, Universalis âą 2 362 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre Histoire gĂ©ologique » [âŠ] La gĂ©omĂ©trie de la mer d'Aral est contrainte par la gĂ©ologie rĂ©gionale. EncadrĂ© par les reliefs de l'Oural au nord, le plateau d'Oust Ourt Ă l'ouest, les monts Kopet-Dagh, et les chaĂźnes du Pamir 7 495 m au sud-est et du Tian Shan 7 440 m Ă l'est, oĂč les fleuves Syr-Daria et Amou-Daria prennent respectivement leur source, le bassin touranien abrite en son point le plus bas la mer d'Aral. Au no [âŠ] Lire la suiteASIE GĂ©ographie humaine et rĂ©gionale - Dynamiques rĂ©gionalesĂcrit par Manuelle FRANCK, Bernard HOURCADE, Georges MUTIN, Philippe PELLETIER, Jean-Luc RACINE âą 24 814 mots âą 9 mĂ©dias Dans le chapitre Enjeux Ă©nergĂ©tiques et politiques » [âŠ] MalgrĂ© la croissance Ă©conomique et sociale de la Turquie qui fonde sa volontĂ© d'intĂ©grer l'Union europĂ©enne, et le potentiel de l'Iran devenu une puissance rĂ©gionale de fait, l'Asie centrale au sens large reste un espace peu dĂ©veloppĂ©, dont les enjeux sont liĂ©s aux ressources pĂ©troliĂšres et gaziĂšres, Ă la situation de zone tampon en marge des espaces russe, chinois, indien, arabe et europĂ©en, et [âŠ] Lire la suiteASTRAKHANĂcrit par Pierre CARRIĂRE âą 338 mots S'Ă©tendant sur les deux rives du bras principal de la Volga, Ă une centaine de kilomĂštres de la mer Caspienne, Astrakhan, chef-lieu de la rĂ©gion administrative de la FĂ©dĂ©ration de Russie du mĂȘme nom, comptait dĂ©jĂ 113 000 habitants en 1897. Par rapport Ă ses rivales du xix e siĂšcle, elle a connu une croissance moins rapide durant la pĂ©riode soviĂ©tique elle accueillait 465 000 citadins en 1980 e [âŠ] Lire la suiteAZERBAĂDJANĂcrit par RaphaĂ«lle MATHEY, Ronald Grigor SUNY, Universalis âą 6 517 mots âą 3 mĂ©dias Dans le chapitre La guerre des olĂ©oducs » » [âŠ] Lâacheminement des hydrocarbures vers les marchĂ©s europĂ©ens est un enjeu gĂ©opolitique important pour la rĂ©gion, les pays riverains de la Caspienne dĂ©tenant de 3 Ă 5 p. 100 des rĂ©serves mondiales de pĂ©trole et de 6 Ă 10 p. 100 des rĂ©serves mondiales de gaz. La situation gĂ©ographique de lâAzerbaĂŻdjan lui confĂšre un rĂŽle stratĂ©gique pour le transport des hydrocarbures centre-asiatiques vers lâEurope, [âŠ] Lire la suiteBAKOU-TBILISSI-CEYHAN OLĂODUC par Marie KNAPIK âą 510 mots L' olĂ©oduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan du nom des trois villes clĂ©s de son tracĂ©, permet d'acheminer le pĂ©trole de la mer Caspienne, depuis l'AzerbaĂŻdjan vers le grand port du sud-est de la Turquie, Ceyhan, via la GĂ©orgie, puis de l'exporter sur les marchĂ©s mondiaux, Ă©vitant ainsi la Russie, l'Iran ou le passage par la mer Noire. Ouvrage majeur de gĂ©nie civil, le a nĂ©cessitĂ© un assembla [âŠ] Lire la suiteCAUCASEĂcrit par AndrĂ© BLANC, Georges CHARACHIDZĂ, Louis DUBERTRET, Silvia SERRANO, Universalis âą 17 101 mots âą 4 mĂ©dias Dans le chapitre Les pays du Caucase du Sud » [âŠ] Il faut distinguer d'abord les dĂ©pressions, collines, piĂ©monts, vallĂ©es, rĂ©sultat d'affaissements entre la mer Noire et la mer Caspienne, formĂ©es d'une sĂ©rie de horsts et de grabens et partagĂ©es par le plateau de la Souram 900 m en deux bassins hydrographiques bien individualisĂ©s par le climat et l'Ă©conomie. La partie occidentale appartient, en effet, au bassin versant de la mer Noire, drainĂ© p [âŠ] Lire la suiteGILÄN ou GUILANĂcrit par Jean CALMARD âą 389 mots âą 1 mĂ©dia Province iranienne situĂ©e au sud-ouest de la mer Caspienne, le GilÄn contraste avec le reste du pays par ses pluies et sa vĂ©gĂ©tation abondantes et par l'originalitĂ© de son peuplement qui se caractĂ©rise par une forte densitĂ© de population 2 404 000 hab. en 2006, sur 13 952 km 2 , par un habitat dispersĂ© et par des dialectes et des coutumes mieux conservĂ©s qu'ailleurs. Le GilÄn le DjÄ«lÄn des gĂ©og [âŠ] Lire la suiteKAZAKHSTANĂcrit par Isabelle OHAYON, Arnaud RUFFIER, Denis SINOR, Julien THOREZ, Universalis âą 8 817 mots âą 5 mĂ©dias Dans le chapitre Une politique gĂ©ostratĂ©gique multivectorielle » [âŠ] La politique Ă©trangĂšre du prĂ©sident kazakh consiste, tout en s'alignant sur les propositions russes en matiĂšre d'union Ă©conomique et de dĂ©fense traitĂ© de sĂ©curitĂ© collective et union douaniĂšre au sein de la Organisation de coopĂ©ration de Shanghai, CommunautĂ© Ă©conomique eurasiatique, EurAzEC [EurAsianEconomicCommonwealth], Ă ouvrir son pays Ă d'autres formes de coopĂ©ration culturelle et [âŠ] Lire la suiteVoir aussiVIE AQUATIQUEDĂPRESSION ARALO-CASPIENNECAVIARESTURGEONEXPLOITATION PĂTROLIĂREKARA-BOGAZOLĂODUCPRODUCTION PĂTROLIĂRESALINITĂĂCONOMIE DES TRANSPORTSLes derniers Ă©vĂ©nements12 aoĂ»t 2018 Russie â Iran. Convention sur le statut de la mer Caspienne. Les dirigeants des cinq Ătats riverains de la mer Caspienne â la Russie, lâIran, le Kazakhstan, lâAzerbaĂŻdjan et le TurkmĂ©nistan â signent une convention sur le statut juridique de la mer Caspienne, Ă Aktaou, au Kazakhstan. De 1940 Ă 1991, celle-ci Ă©tait gĂ©rĂ©e conjointement par lâURSS et lâIran. La mer Caspienne renferme dâimportantes rĂ©serves de pĂ©trole et de gaz. [âŠ] Lire la suite3-30 octobre 2015 Syrie. Intensification des initiatives diplomatiques. Le 7, la marine russe expĂ©rimente de nouveaux missiles de croisiĂšre navals Ă longue portĂ©e, tirĂ©s depuis la mer Caspienne sur des cibles en Syrie. Le 9, le Pentagone annonce la suspension de son programme de formation de combattants syriens Ă la lutte contre lâ qui sâavĂšre inefficace. Le 9 Ă©galement, lâaviation française mĂšne son deuxiĂšme raid depuis septembre, dirigĂ© contre un camp de lâE. [âŠ] Lire la suite10-25 aoĂ»t 2009 Russie. Multiplication des attentats dans les rĂ©publiques du Caucase Le 10, cinq personnes, dont quatre policiers, sont tuĂ©es lors de plusieurs attaques au Daghestan, rĂ©publique autonome russe du Caucase du Nord, multiethnique et situĂ©e entre la TchĂ©tchĂ©nie et la mer Caspienne. Les assassinats de personnalitĂ©s, tel le ministre de l'IntĂ©rieur qui a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© le 5 juin, sont devenus quasi quotidiens. Le 11, Malik Akhmedilov, un journaliste de Khakikat VĂ©ritĂ© », journal en langue avare est assassinĂ© Ă Makhatchkala, capitale du Daghestan. [âŠ] Lire la suite7-26 aoĂ»t 2008 GĂ©orgie â Russie. Offensive militaire gĂ©orgienne contre l'OssĂ©tie du Sud et riposte russe, la GĂ©orgie, par laquelle transite une grande partie du gaz et du pĂ©trole de la mer Caspienne Ă destination de l'Europe, est dirigĂ©e depuis janvier 2004 par un prĂ©sident pro-occidental, MikheĂŻl Saakachvili. Le 8, le Conseil de sĂ©curitĂ© de l' rĂ©uni Ă la demande de Moscou ne parvient pas Ă s'accorder sur le texte d'une dĂ©claration. Le 8 Ă©galement, la Russie, qui depuis 1992 entretient des forces de maintien de la paix en OssĂ©tie du Sud, y engage une opĂ©ration de maintien de la paix destinĂ©e Ă protĂ©ger les civils », tandis que son aviation bombarde divers objectifs en GĂ©orgie. [âŠ] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis
Lessolutions et les définitions pour la page montagne entre la mer noire et la mer caspienne ont été mises à jour le 02 avril 2022, trois membres de la communauté Dico-Mots ont contribué à cette partie du dictionnaire . LeScribe; Internaute; Caroline
Passer au contenu LâAsie du Sud-Est est divisĂ©e en zones continentale et insulaire. Les reliefs de la zone continentale comprennent montagnes, plateaux et plaines. Un plateau continental est une masse continentale juin 2021 Quel type de relief sont en Asie du Sud-Est? Le paysage de lâAsie du Sud-Est se caractĂ©rise par trois Ă©lĂ©ments physiques entremĂȘlĂ©s chaĂźnes de montagnes, plaines et plateauxet de lâeau sous forme de mers peu profondes et de vastes systĂšmes de drainage. Quelles sont les 2 formes de relief en Asie ? Les reliefs extrĂȘmes du continent ont longtemps captivĂ© lâattention des habitants et des touristes, attirant des visiteurs du monde entier Ă explorer. Mont Everest et Himalaya. ⊠Fleuve YangtsĂ©. ⊠Mont Fuji. ⊠Lac Baikal. ⊠La mer Morte. Quels sont les principaux reliefs de lâAsie du Sud ? Asie du Sud reliefs et ressources Montagnes et Plateaux. LâHimalaya fait partie de lâAsie du Sud, une rĂ©gion qui comprend sept pays lâInde, le Pakistan, le Bangladesh, le Bhoutan, le NĂ©pal, le Sri Lanka et les Maldives. ⊠RiviĂšres, deltas et plaines. ⊠GRANDES RIVIĂRES. ⊠PLAINES FERTILES. ⊠Ăles au large. ⊠Ressources naturelles. Quels sont les deux reliefs qui composent le quizlet de la gĂ©ographie de lâAsie du Sud-Est ? Quel type de relief compose lâAsie du Sud-Est continentale ? La majeure partie de lâAsie du Sud-Est continentale est couverte par montagnes boisĂ©es et la majeure partie de lâAsie du Sud-Est insulaire est couverte de forĂȘts tropicales. Elles sont toutes deux riches en minĂ©raux, les Ăźles tropicales humides ont un climat diffĂ©rent de celui du continent. Quels sont les principaux reliefs de lâAsie de lâEst ? Reliefs montagnes et plateaux CHAĂNES DE MONTAGNE DE LA RĂGION. Les hautes montagnes de la rĂ©gion ont limitĂ© les contacts entre les personnes vivant en Chine et dans dâautres parties de lâAsie. ⊠PLATEAUX ET PLAINES. ⊠LA CĂTE DE CHINE. ⊠LES ĂLES DE LâASIE DE LâEST. ⊠LE HUANG HE. ⊠LE CHANG JIANG. ⊠LE XI JIANG. ⊠AUTRES RIVIĂRES DE LA RĂGION. Quels sont les trois principaux reliefs de la rĂ©gion du Sud-Est ? Les Ătats de la partie supĂ©rieure de la rĂ©gion ont des collines, de riches vallĂ©es fluviales et de hautes zones plates appelĂ©es plateaux. Les Ătats de la partie infĂ©rieure de la rĂ©gion ont des plages, des marĂ©cages et des zones humides. La Les Appalaches couvrent la majeure partie de la partie supĂ©rieure de la rĂ©gion du Sud-Est. Quels sont les principaux reliefs de lâAsie ? LâAsie peut ĂȘtre divisĂ©e en cinq grandes rĂ©gions physiques systĂšmes montagneux; plateaux; plaines, steppes et dĂ©serts; milieux dâeau douce; et les environnements dâeau salĂ©e. Les montagnes de lâHimalaya sâĂ©tendent sur environ 2 500 kilomĂštres 1 550 miles, sĂ©parant le sous-continent indien du reste de lâAsie. Quels sont les principaux reliefs de lâAsie centrale ? Quels sont les principaux reliefs de lâAsie centrale ? Montagnes, dĂ©serts, vallĂ©es. Quelles caractĂ©ristiques de lâeau sont importantes pour les habitants dâAsie centrale ? Mer Caspienne, lac Balkhash, mer Noire, mer dâAral. Quels sont les principaux reliefs en Asie du Nord ? rĂ©fĂ©rence majeure Le nord-est de la SibĂ©rie comprend des montagnes faillĂ©es et plissĂ©es de hauteur modĂ©rĂ©e, comme le Arcs de montagne de Verkhoyansk, Chersky et Okhotsk-Chaun, toutes les structures mĂ©sozoĂŻques qui ont Ă©tĂ© rajeunies par des Ă©vĂ©nements tectoniques gĂ©ologiquement rĂ©cents. Les monts Koryak sont similaires mais ont une origine cĂ©nozoĂŻque. Comment le relief de lâAsie du Sud sâest-il formĂ© ? La masse continentale de lâAsie du Sud sâest formĂ©e par la plaque indienne en collision avec la plaque eurasienne. Cette action a commencĂ© il y a environ soixante-dix millions dâannĂ©es et a donnĂ© naissance aux plus hautes chaĂźnes de montagnes du monde. La majeure partie de la masse continentale sud-asiatique est formĂ©e Ă partir des terres de la plaque indienne dâorigine. Quelles sont les deux parties principales du quizlet Asie du Sud-Est ? Termes de cet ensemble 18 LâAsie du Sud-Est comprend deux parties principales la pĂ©ninsule malaise et lâarchipel indonĂ©sien. PĂ©ninsule Malaise. une pĂ©ninsule du sud-est de lâAsie occupĂ©e par des parties de la Malaisie, de la ThaĂŻlande et du Myanmar. Archipel indonĂ©sien. ⊠Archipel. ⊠ViĂȘt Nam. ⊠Angkor. ⊠Jayavarman. ⊠PaĂŻen. Quâest-ce qui compte le plus de terres dans le quizlet dâAsie du Sud et de lâEst ? La plupart des terres dâAsie du Sud et de lâEst sont utilisĂ©es pour agriculture de subsistance. Quels sont les deux groupes dâĂźles dâAsie du Sud dont lâĂźle est un archipel ? Quels sont les deux groupes dâĂźles qui composent lâAsie du Sud-Est ? Les Philippines et lâarchipel malais. Quels sont les reliefs en Asie occidentale ? LâAsie occidentale contient de vastes zones de terrain montagneux. La Plateau anatolien est pris en sandwich entre les montagnes du Pont et les montagnes du Taurus en Turquie. Le mont Ararat en Turquie culmine Ă 5 137 mĂštres. Les monts Zagros sont situĂ©s en Iran, dans des zones le long de sa frontiĂšre avec lâIrak. Quels sont les principaux reliefs du Japon ? SituĂ© dans la ceinture de feu» du Circum-Pacifique, le Japon est principalement montagneux â environ les trois quarts du territoire national sont constituĂ©s de montagnes â et de longues chaĂźnes de montagnes forment lâĂ©pine dorsale de lâarchipel. Les spectaculaires Alpes japonaises, parsemĂ©es de sommets de 3 000 mĂštres, traversent la partie centrale de Honshu, lâĂźle principale. Parmi ces Ă©lĂ©ments, lesquels sont des caractĂ©ristiques physiques majeures situĂ©es en Asie de lâEst ? LâHimalaya frontiĂšre entre le Tibet et le NĂ©pal ; les chaĂźnes du Karakoram, le Pamir et les montagnes du Tian Shan ombragent lâAsie centrale ; et les montagnes de lâAltaĂŻ sont Ă cĂŽtĂ© de la Russie. Les montagnes de lâHimalaya comptent parmi les plus hautes chaĂźnes de montagnes du monde et le mont Everest est le plus haut sommet de la planĂšte. Quels sont les principaux reliefs ? RĂ©ponse Les principaux reliefs sont les montagnes, les plateaux et les plaines. Montagnes. Ce sont des Ă©lĂ©vations naturelles de la surface terrestre. Ils sont plus Ă©levĂ©s que la zone environnante. ⊠Plateaux. Ils sont gĂ©nĂ©ralement des plateaux Ă sommet plat et sont plus hauts que la zone environnante. ⊠Plaines. Ce sont de vastes Ă©tendues de terrain plat. Quels sont les cinq reliefs de la rĂ©gion du Sud-Est ? Les Appalaches, PiĂ©mont, Everglades, PiĂ©mont Britannique. Quels sont les reliefs de la rĂ©gion du Sud-Ouest ? Principaux reliefs dans la rĂ©gion du sud-ouest ChaĂźnes de montagnes. Les montagnes Rocheuses sont une immense chaĂźne de 3 000 milles sâĂ©tendant Ă travers lâouest des Ătats-Unis et le Canada, et leur partie sud couvre des segments du Nouveau-Mexique, de lâUtah et du Colorado. ⊠Plateaux. ⊠Plaines et bassins. ⊠Canyons et escarpements. Quels reliefs et paysages sont en Russie? Reliefs majeurs La Russie est le plus grand pays du monde par sa taille. Les principaux reliefs comprennent les montagnes du Caucase, Montagnes de lâAltaĂŻles montagnes de lâOural, le mont Elbrouz, la pĂ©ninsule du Kamtchatka, la plaine sibĂ©rienne, le plateau sibĂ©rien et les montagnes Stanovoy. Pourquoi lâAsie centrale est-elle connue ? LâAsie centrale est connue pour avoir une histoire riche en tant que berceau des mathĂ©matiques supĂ©rieures et de la mĂ©decine moderne. Les scientifiques, les juristes, les historiens et les poĂštes de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale dâAsie centrale Ă©taient parmi les plus grands au monde. Quels sont les principaux reliefs en Afrique du Nord ? GĂ©ographie. LâAfrique du Nord a trois principales caractĂ©ristiques gĂ©ographiques le dĂ©sert du Sahara au sud, les montagnes de lâAtlas Ă lâouest, et le fleuve et le delta du Nil Ă lâest. Quelle est la forme de lâAsie du Sud ? Une grande partie de la rĂ©gion se compose dâune pĂ©ninsule dans le centre-sud de lâAsie, plutĂŽt ressemblant Ă un diamant qui est dĂ©limitĂ© par lâHimalaya au nord, lâHindu Kush Ă lâouest et lâArakanais Ă lâest, et qui sâĂ©tend vers le sud dans lâocĂ©an Indien avec la mer dâOman au sud-ouest et la baie du Bengale au⊠Quels sont les reliefs Ă Singapour ? Le milieu de lâĂźle principale contient plusieurs collines arrondies; Ă lâouest et au sud-ouest, le terrain est une sĂ©rie de crĂȘtes basses, tandis quâĂ lâest et au sud-est, le terrain est gĂ©nĂ©ralement plat. Le point culminant de Singapour est Bukit Timah Ă seulement 545 piedsâŠ.âŠQuels sont les principaux reliefs de Singapour ? Nom lĂ©gal RĂ©publique de Singapour PIB par habitant 65 233,28 $ Quelles sont les formes dâeau de lâAsie de lâEst ? RiviĂšres et lacs dâAsie de lâEst La Chine en a beaucoup le Fleuve Jaune, le Yangtze, le MĂ©kong, le Salween, le Yarlong et la Perle. Quels sont les reliefs et les formes dâeau de lâAsie du Sud-Est ? LâAsie du Sud-Est est divisĂ©e en zones continentale et insulaire. Les reliefs de la zone continentale comprennent montagnes, plateaux et plaines. Un plateau continental est une masse continentale sous-marine. Le plateau de la Sonde est le plateau continental qui sâĂ©tend de la partie la plus mĂ©ridionale de la mer de Chine mĂ©ridionale Ă la mer de Java. Quelle forme de relief en Asie du Sud est le rĂ©sultat de lâactivitĂ© tectonique ? Une autre caractĂ©ristique physique clĂ© de lâAsie du Sud, le plateau du Deccan, sâest Ă©galement formĂ© Ă partir de lâactivitĂ© tectonique de la rĂ©gion. Il y a environ 65 millions dâannĂ©es, il y avait une Ă©norme fissure dans la croĂ»te terrestre qui a conduit Ă une Ă©ruption massive de lave. Quelles sont les caractĂ©ristiques de lâAsie du Sud-Est ? Les caractĂ©ristiques physiques de la zone continentale sont longues cĂŽtes, plaines et plusieurs riviĂšres. La zone insulaire a des jungles, des mers peu profondes et des Ăźles de diffĂ©rentes tailles. La plupart des Asiatiques du Sud-Est sont bouddhistes ou musulmans, et la plupart des gens pratiquent le concept de karma dans leur vie quotidienne. Quelles sont les deux cultures qui ont eu un impact significatif sur les sociĂ©tĂ©s dâAsie du Sud-Est ? Deux influences externes particuliĂšrement importantes provenaient de La Chine et lâInde, mais lâAsie du Sud-Est nâacceptait que les influences et les pratiques adaptĂ©es Ă leurs cultures locales. Presque tous les pays ont acceptĂ© le Ramayana parce quâil est facile Ă raconter, Ă comprendre, Ă modifier et Ă appliquer Ă la culture contemporaine. Comment lâanneau de feu affecte-t-il les reliefs de lâAsie du Sud-Est ? De nombreuses montagnes des Ăźles dâAsie du Sud-Est ont origines volcaniques. Les Ăźles se trouvent le long de la ceinture de feu, une zone sismiquement active qui encercle une grande partie de lâocĂ©an Pacifique. ⊠La proximitĂ© des chaĂźnes de montagnes avec les masses dâeau provoquerait probablement des tsunamis lors dâactivitĂ©s sismiques telles que des tremblements de terre. Quels sont les trois facteurs qui affectent le climat en Asie du Sud-Est ? Facteurs qui influencent le climat Climat dâeffet dâĂ©lĂ©vation ou dâaltitude. Normalement, les conditions climatiques deviennent plus froides Ă mesure que lâaltitude augmente. ⊠ModĂšles de vents mondiaux dominants. ⊠Topographie. ⊠Effets de la gĂ©ographie. ⊠Surface de la Terre. ⊠Changement climatique dans le temps. Quels climats trouve-t-on en Asie du Sud-Est ? Une grande partie de lâAsie du Sud-Est se trouve Ă lâintĂ©rieur la zone climatique tropicale avec des tempĂ©ratures supĂ©rieures Ă 25 degrĂ©s C tout au long de lâannĂ©e. La rĂ©gion est fortement influencĂ©e par les moussons asiatiques, qui apportent une quantitĂ© importante de prĂ©cipitations dans certaines parties de lâAsie du Sud-Est. Quel type dâĂ©vĂ©nement climatique prĂ©occupe le plus les habitants dâAsie du Sud et de lâEst ? La mousson dâĂ©tĂ© se caractĂ©rise par des conditions extrĂȘmement arides, et pendant la mousson dâhiver, des quantitĂ©s massives de pluie sont dĂ©versĂ©es sur lâAsie du Sud et de lâEst. Principaux reliefs dâAsie LâASEAN expliquĂ©e en 5 minutes GĂ©ographie physique de lâAsie du Sud-Est pays, capitales, ocĂ©ans, mers, riviĂšres, pics, Ăźles, golfes, baie Vietnam Asie de lâEst ou du Sud-Est ? climat de lâasie du sud-estquels sont les principaux reliefs en asieformes dâeau dâasie du sud-estplaines dâasie du sud-estprincipaux reliefs dâasie de lâestreliefs de lâasie du sudcarte des reliefs de lâasie du sud-estreliefs de lâasie de lâest Voir plus dâarticles dans la catĂ©gorie FAQ Bouton Retour en haut Navigation de lâarticle
Lesmontagnes de Caucase sont un systÚme de montagne en Asie occidentale entre la Mer Noire et la Mer Caspienne dans la région de. Photo à propos montagne, support, nuage - 103720731 Photo à propos montagne, support, nuage - 103720731
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 25/09/2020 Ă 1810, Mis Ă jour le 28/09/2020 Ă 1244 Des avions de lâarmĂ©e russe participent Ă des manĆuvres dans le cadre du Caucase 2020», vendredi, dont plusieurs sĂ©quences ont eu lieu au bord de la Caspienne. DIMITAR DILKOFF/AFP DĂCRYPTAGE - La mer Noire apparaĂźt ultra-sensible, en tant que zone de contact entre lâOtan, dont la Turquie riveraine est un membre turbulent, et lâespace russe. De notre envoyĂ© spĂ©cial Ă Kaspiisk et NovorossiiskLes grands exercices annuels de lâarmĂ©e russe se sont dĂ©roulĂ©s dans une zone gĂ©ostratĂ©gique instable baignĂ©e par deux espaces maritimes convoitĂ©s. La Caspienne, vue depuis la ville cĂŽtiĂšre de Kaspiisk, au Daguestan, nâa rien de trĂšs engageant. Des plages immenses mais dĂ©solĂ©es aux allures de terrains vagues oĂč la baignade dans les eaux grises est interdite. De hauts immeubles, vides pour la plupart, ou en chantier, dont la construction semble sâĂȘtre arrĂȘtĂ©e net. La rive russe de la mer Noire, Ă moins dâune heure et demie de vol plus Ă lâouest, est de prime abord plus accueillante, avec ses stations balnĂ©aires et ses collines couvertes de vignes. Mais lâune et lâautre sont, chacune Ă leur maniĂšre, sous lire aussiGrandes manĆuvres russes dans le CaucasePlus grande mer fermĂ©e du monde, la Caspienne constitue un nĆud stratĂ©gique majeur entre le Caucase et lâAsie centrale, et concentre lâattention de ses cinq pays riverains - la Russie, lâIran, le Kazakhstan, le TurkmĂ©nistan et lâAzerbaĂŻdjan⊠Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Il vous reste 79% Ă libertĂ© nâa pas de frontiĂšre, comme votre Ă lire votre article pour 0,99⏠le premier mois DĂ©jĂ abonnĂ© ? Connectez-vous
Lesmontagnes de Caucase sont un systÚme de montagne en Asie occidentale entre la Mer Noire et la Mer Caspienne dans la région de. Photo à propos stationnement, russie - 103720969 Photo à propos stationnement, russie - 103720969
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Noustâapprochons, Caspienne, et notre peau dĂ©gorge du sel dorĂ© de tes eaux closes. Nous avons marchĂ© bien longtemps, depuis dâautres plages : Entre Ancona et DĂŒrres, lâAdriatique scintillait, boule de cristal entre les mains dâune diseuse de bonne aventure ; la mer EgĂ©e couvait ses perles de fin dâĂ©tĂ© dans les baies assoupies de lâantique Thessalonique; Marmara!
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